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Dr. Haricot, de la Faculté de Médecine de Paris

Publié le par Yv

Dr. Haricot, de la Faculté de Médecine de Paris, Fabrice Vigne, Ed. Pré # Carré, 2011

Fabrice Vigne, en amateur éclairé des œuvres de Louis-Ferdinand Destouches, plus communément nommé Céline, lui écrit une lettre, intitulée donc : Dr. Haricot, de la Faculté de Médecine de Paris. Pour la signification du titre, je vous laisse vous reporter à la-dite lettre que vous pouvez commander ici.

Fabrice, qui permet que je l'appelle ainsi depuis nos premiers échanges de mail voilà environ 18 mois, suite à ma lecture enchantée de L'échoppe enténébrée, Fabrice disais-je donc avant de m'auto-interrompre, écrit à Céline lui disant tout le respect et la quasi dévotion qu'il porte à son oeuvre. Il lui dit tout ce que lui a apporté la lecture de ses livres :

"Aujourd'hui pourtant, je vous écris, et c'est en fin de compte la moindre des choses. Contact par les mots, au moins, et seulement. Puisque sans vous, n'est-ce pas, je n'aurais peut-être pas écrit du tout. Aussi simple que cela.

Je pense à vous, je pense à vos livres immenses et terribles, qui m'ont à jamais repeint un certain reflet dans l'oeil, et vos phrases me remontent à la surface, déformées comme un bâton brisé." (p.10)

Mais dans le même temps, l'expéditeur fait la part des choses et sait ce qu'est le personnage Céline. Il sait que tous ses écrits ne sont pas tolérables et que son antisémitisme est insupportable :

"Vous écrire cette lettre a-t-il un sens ? L'aurais-je écrite, vous aurais-je parlé, approché seulement, eussions-nous été contemporains ? Rien n'est moins sûr. Je vous l'avoue : vous ne m'êtes pas sympathique. Docteur. Ce sont les sympathiques que l'on souhaite aborder, avec qui l'on a envie de correspondre. Rien à voir, dans votre cas." (p.7)

Une manière originale de parler de et à Céline, plus intelligente que les polémiques qui reviennent périodiquement sur cet auteur, la qualité de son oeuvre et ses opinions inacceptables.

Ce petit opus (à peine 20 pages) se présente comme une vraie lettre : je l'ai reçue dans une enveloppe bleue adressée au Dr. Haricot. Un beau papier ivoire, plié en format enveloppe et relié par un brin de raphia naturel, du même coloris que le papier.

En prime, l'éditeur Pré # Carré, plutôt spécialisé dans la poésie, m'a envoyé un tout petit carnet de Franz Toussaint, La flûte de Jade. Des poèmes en prose, très inspirés de l'Orient ; par exemple celui intitulé : Souvenirs

Cette nuit, il neigeait dans le jardin Liang. J'avais froid, et tu ne t'en doutais pas. Je regardais les grands arbres sous lesquels, autrefois, je t'attendais. Toute cette neige, qui tombait sur notre passé...

Je ne suis ni féru ni fervent de poésie, mais pour les-ceusses qui le sont, je conseille d'aller faire un petit tour sur le site de ce petit éditeur.

Commenter cet article
L
<br /> il me faudrait relire Céline, un auteur décrié, mais que j'aime bcp<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Tu peux peut-être commencer par cette lettre ?<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Alors si ce brave docteur vient le la fac de Pâris....<br /> <br /> <br />
Répondre
Y
<br /> <br /> Eh oui, de Paris. Il vivait d'ailleurs tout près de Paris, à Melun<br /> <br /> <br /> <br />