La vengeance du comte Skarbek
La vengeance du comte Skarbek, Yves Sente et Grzegorz Rosinski, Dargaud, 2004 et 2005 (2 volumes)
Le comte Skarbek arrive à Paris joliment accompagné de Violette, sa servante noire. Auréolé de mystère, il rend visite au banquier Ferrat, puis se fait présenter aux riches et influents notables, dont le marchand d'art Daniel Northbrook. Il semble très intéressé par les oeuvres du peintre Louis Paulus, disparu une dizaine d'années auparavant et dont Northbrook se dit l'unique vendeur. Bientôt, Mieszko Skarbek rencontre deux autres passionnés de Paulus et leur révèle que Northbrook les escroque en leur faisant croire qu'il possède l'intégralité des tableaux de ce peintre et en montant donc les prix. Car lui, Skarbek possède 227 toiles de Paulus et peut faire couler la cote du peintre quand il peut. Commence alors la vengeance du comte contre Northbrook.
Histoire qui rappelle celle du comte de Monte-Cristo et que, très habilement, le scénariste, Yves Sente signale comme antérieure à celle d'Alexandre Dumas. Celui-ci se serait même inspiré du comte Skarbek pour écrire son fabuleux roman. L'idée de base est évidemment la même et je trouve intéressant d'oser adapter une histoire si connue avec des personnages, un milieu, et des rebondissements différents. Le second tome s'éloigne un peu du modèle pour créer quelques surprises bienvenues.
Contrairement à Lystig, qui m'a donné l'envie de (re)lire cette bande dessinée, j'ai beaucoup aimé les dessins de Grzegorz Rosinski, assez sombres, qui rajoutent du mystère et servent idéalement l'ambiance lourde. La palette est large et chaque case est un petit tableau à elle seule. Sans être un chef d'oeuvre absolu, voici une BD qui se laisse lire et regarder avec énormément de plaisir.