L'annulaire
L'annulaire, Yoko Ogawa, Actes sud, 1999
A la suite d'un très léger accident du travail dans lequel elle perd un bout de son annulaire, la narratrice, une jeune femme, est embauchée dans un laboratoire de spécimens. Assistante de M. Deshimaru, elle accueille les clients qui veulent faire conserver des souvenirs. Plus qu'un taxidermiste, M. Deshimaru analyse et enferme ces souvenirs très variés.
Très difficile de résumer et de dire ce que j'ai pensé de ce très court roman (95 pages). Il est à la fois fascinant, étonnant et envoûtant. Yoko Ogawa suggère plus qu'elle ne dit franchement les choses, ce qui donne une ambiance mystérieuse. On sent que la narratrice est attirée, envoûtée par M. Deshimaru, qu'elle est sans résistance face à cet homme qui lui impose plus qu'une simple relation de travail. Deshimaru est une espèce de Diable attirant auquel nul ne résiste.
L'écriture très onirique favorise une ambiance trouble, voilée. Je ne suis pas sûr d'avoir trouvé toutes les clefs pour entrer totalement dans le monde de Yoko Ogawa. Parfois, j'ai eu un peu de mal à suivre, mais toujours, je me suis récupéré un peu plus loin dans le texte et comme c'est un livre court, j'ai réussi à aller au bout sans encombre. J'ai même hésité à en faire un billet, parce que je n'étais pas vraiment sûr de parvenir à obtenir un contenu assez conséquent. Donc, si vous n'avez pas assez d'informations sur ce livre, vous pouvez voir ce qu'en disent entre autres, Marie et Leiloona.