Ça coince ! (14)
Rodano, Hervé Carn, Éd. MLD, 2008
Recueil de nouvelles dont la première qui donne son titre au livre est un long cortège d'hommes enchaînés, peut-être aux travaux forcés, en camp, ... ? Un univers noir, très noir, lugubre, très dur et sans espoir.
Puis, vient Wilhelm, une histoire qui me laisse dubitatif : oui, mais encore ? Passons alors à L'intergauche, la nouvelle suivante. Ah zut, c'est sur le foot ! Beurk ! Sombre, sans lueur, même dans ce monde de paillettes, de fric et autres substances...
Je passe sur les autres nouvelles, l'ensemble est très bien écrit, on sent le travail de l'auteur, son implication, parfois un peu de pédanterie (dans Contre le biographique), mais finalement, j'y trouve peu d'intérêt. Il manque un je ne sais quoi qui pourrait faire la différence.
Maurice à la poule, Matthias Zschokke, Zoé Éditions, 2009 (traduit par Patricia Zurcher)
"Maurice est paresseux. Ses pensées, il ne peut pas les suivre. Elles passent, le voient somnoler, le laissent en paix et poursuivent leur chemin. Il n'est pas capable de retenir l'une d'elles. Elles sont trop rapides." (note éditeur)
Un livre difficile à résumer qui n'est pas à proprement parler un échec de lecture. Beaucoup de passages sont formidables de décalage, de drôlerie, très bien écrits. Mais c'est dense, j'ai eu l'impression que je ne pourrai jamais en venir à bout. Et ce style de littérature et d'humour, c'est bien quand ce n'est pas trop copieux. Et là, ça l'est trop. Je frise l'overdose. Dommage parce qu'il y a des paragraphes excellents, absurdes comme peuvent l'être parfois certains écrits de Boris Vian ou Raymond Queneau. En quatrième de couverture, est cité Samuel Beckett, mais j'avoue avoir beaucoup moins de connaissances sur lui que sur les deux autres que je cite, mais ce que j'ai pu en lire me donne à penser que cette référence n'est point usurpée.
Ce roman a eu le Prix Fémina Étranger.
Lus dans le cadre du club de lecture de la médiathèque municipale qui a pour prochain thème : les petits éditeurs. Dans la liste, il y a aussi que j'ai déjà lu et chroniqué, l'excellent Cannisses de Marcus Malte (chez Atelier in8) et le non moins fabuleux La folie Giovanna d'Élise Galpérine (chez Nicolas Chaudun)