La tête en friche

La tête en friche, Marie-Sabine Roger, Ed. du Rouergue, 2008
Germain est un homme de 45 ans, peu instruit, aux capacités dites limitées. Il vit de petits boulots, fréquente assidûment sa bande de copains et Annette, son amie. Par hasard, au jardin public, il rencontre Margueritte, une vieille dame, son opposée totale ; aussi petite qu'il est grand, aussi instruite qu'il est inculte, aussi seule qu'il est entouré. Une amitié improbable mais profonde naît, et tous deux échangent, apprennent l'un de l'autre. Pour Germain, cela se traduit par une découverte de ses capacités à apprendre et réfléchir et par la découverte des livres.
Une belle rencontre émouvante, prenante, entre deux personnes que rien a priori ne rapproche. Deux beaux personnages, bien décrits, qu'on a envie de rencontrer. Un style plaisant alternant jolies tournures et mots grossiers ou d'argot. Que des louanges -lues dans d'autres critiques, Sylire ou Flora, par exemple-, néanmoins, je suis un petit peu déçu : l'auteure frôle la caricature des personnages et l'emploi exagéré de métaphores, d'expressions toutes faites telles : "il n'y a pas de sots métiers, il n'y a que de la sotte engeance." ou "se cultiver, c'est tenter de grimper en haut d'une montagne" , tout au long du livre m'a agacé et a terni mon plaisir de lecture.
Livre qui concourt pour le prix Inter C-E.