The reader
The reader, Stephen Daldry, 2009
Et me revoilà dans le cadre du comité de lecture de la bibliothèque municipale, ce mois-ci lecture et cinéma. Je viens donc de visionner The reader, tiré du livre de Bernhard Schlink, Le liseur. J'ai lu ce roman il y a quelques années sur les conseils d'un ami. Quel beau conseil d'ailleurs. J'ai beaucoup aimé, l'histoire, la complexité des personnages, le contexte, tout quoi. Pas commenté sur mon blog parce que lu bien avant son ouverture.
Comme ce roman est encore très présent, je suis passé directement au visionnage du film. Trois parties, la première raconte l'histoire d'amour entre Michael et Hanna, la seconde parle du procès des femmes gardiennes de camps, dont Hanna et la dernière de l'après procès. Pour être franc, j'ai trouvé la première partie un peu longuette. Je dis longuette, parce que c'est un peu moins fort que "longue" -enfin, c'est mon ressenti très personnel. D'aucuns lui trouveront au contraire une intensité plus forte que "longue". Tout ça pour dire que sur ce film qui dure presque deux heures, quelques minutes auraient pu être gagnées -par le spectateur- pour aller aux toilettes, pour se faire un sandwich, que sais-je ? Tout cela à condition bien sûr de voir le film en DVD, je déconseille de se faire un sandwich au cinéma ou d'aller aux toilettes en pleine séance sous peine de ne pas retrouver son siège.
Par contre les deux autres parties sont passionnantes, le procès montre bien le dilemme de Michael et d'Hanna. La difficulté à surmonter pour l'une sa honte et pour l'autre l'affection, l'amour qu'il a pour cette femme et la manière dont elle a chamboulé sa vie.
Excellents acteurs, Kate Winslet en tête, mais aussi David Kross ( Michael jeune) ou encore Ralph Fiennes (Michael moins jeune). Des jeux d'acteurs tout en finesse et en pudeur pour montrer des sentiments forts et réels. Néanmoins on ne tombe pas dans la larme facile.
Un film, qui comme le livre, bouleverse. Et même s'il est un peu différent dans la forme, dans la narration de son modèle écrit, il réussit à faire réfléchir sur la nature humaine, sur la responsabilité, sur la culpabilité. Enfin, sur plein de thèmes importants et graves. Film et livre intelligents. A voir, à lire, à faire voir et à faire lire.
Le liseur, Bernhard Schlink, Gallimard, 1996