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L'ange gardien de Montevideo

Publié le par Yv

L'ange gardien de Montevideo, Felipe Polleri, Éd. Christophe Lucquin (traduit par Christophe Lucquin)....

Sorte de journal tenu à la fois par Néstor qui se croit un concierge suppléant et qui est vu par les propriétaires de la résidence comme un idiot, un simple d'esprit que sa mère, femme de ménage laisse à l'accueil le temps de vaquer à ses occupations professionnelles et par un locataire, l'écrivain du 101, qui n'aime rien moins que de déranger les propriétaires.

Petit texte accompagné de dessins, les dossiers de Néstor, qui flirte avec l'absurde, le surréalisme, l'hallucination, le rêve voire le cauchemar. Chaque chapitre daté est une petite histoire, elles se relient entre elles. Néstor est le bouc émissaire des propriétaires, celui qu'on aime insulter, sur lequel on aime passer ses nerfs, "l'idiot du village» comme l'on trouve dans les histoires, celui qui en l'abaissant permet aux autres de s'élever en théorie au moins :

"Je les entends :

L'endormi, chuchotent-ils

Le bossu.

Le demeuré

La marionnette, crient-ils. Tout ça parce que quand je dors, j'ai l'air d'une marionnette en bois. Nous les Ordinateurs, nous savons que le Paradis sur terre n'existera jamais. Humilier les autres, surtout ceux qui sont sans défense, surtout les concierges, surtout les attardés, c'est le besoin le plus fort de l'espèce humaine. Ils pourraient vivre sans concierge. Ils ne peuvent pas, ne pourront jamais vivre sans les humilier continuellement : l'idiot, le bossu, l'endormi, l'abruti..." (p.22)

Néstor est "un ange novice, né de la douleur du monde pour souffrir et être puni" (4ème de couverture), un ange salvateur qui absorbant les malheurs et la méchanceté des Hommes permet à iceux de vivre sans scrupules et sans remords.

Quatre parties dans ce livre, la première sous forme de journal, la deuxième très courte, intitulée Concours d'opposition est plus dure, assez étonnante, et on revient à une troisième partie-journal, puis à l'ultime, les dessins.

Pas très évident de parler de ce livre, comme souvent chez Christophe Lucquin qui a le don de dénicher des textes originaux, qu'en plus, cette fois-ci il traduit, et bien ficelés. Si vous aimez être surpris, sortir des sentiers battus, laissez-vous faire par Felipe Polleri et par les livres édités dans cette belle "petite maison [qui] deviendra grande" comme le dit lui-même l'éditeur sur son site, et qui propose toujours de participer à son expansion sur kisskissbankbank, plate-forme de financement collaboratif. Faites-vous votre idée...

rentrée 2013

Commenter cet article
I
Intrigant et diablement tentant...
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Y
<br /> <br /> Ah ah, aurais-je titillé ta curiosité ?<br /> <br /> <br /> <br />
K
J'ai repéré l'éditeur mais rien lu encore pour le moment... Ce n'est pas comme si je n'avais rien à lire ! ;-)
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Y
<br /> <br /> Ma pile à moi descend lentement mais sûrement avant des prochaisn achats et arrivages sans doute<br /> <br /> <br /> <br />
A
Il édite et il traduit, ce monsieur Lucquin, quel homme !
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Y
<br /> <br /> Quels talents tu veux dire !<br /> <br /> <br /> <br />
C
les livres qui sortent des sentiers battus : j'aime alors je note!
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Y
<br /> <br /> Tu seras comblée alors<br /> <br /> <br /> <br />