Kaltenburg
Kaltenburg, Marcel Beyer, Métailié, septembre 2010
"Qui est Kaltenburg ? Un ornithologue et chercheur en psychologie comportementale, entouré de choucas, qui fonde après la guerre un institut de recherche à Dresde [...], le père spirituel du narrateur, qui perdit ses parents pendant le terrible bombardement de Dresde. [...]
Presque au terme de sa longue carrière, celui-ci, ornithologue lui-même, se souvient de son mentor, de sa brillante réussite dans les années d'après-guerre, de sa brusque disparition après la construction du mur, mais aussi d'un chapitre de son passé plus secret et beaucoup moins glorieux." (4ème de couverture)
Que dire de ce livre, écrit par un Allemand qui n'a pas connu la guerre, mais qui est très préoccupé par le comportement qu'il aurait eu s'il avait vécu à cette période ?
Très bien écrit (traduit par Cécile Wajsbrot) ; de longues phrases ponctuées par de très rares dialogues donnent un rythme lent qui sied à la recherche de souvenirs du narrateur et à leur évocation.
Par contre, je me suis perdu dans les époques, les lieux et les personnages qui changent sans vraiment qu'on s'y attende. Beaucoup de retours en arrière, à différentes époques m'ont perturbé : je ne savais jamais trop à quelle époque se situait l'action : de nos jours ? Pendant l'enfance du narrateur ? Sa jeunesse ? Son adolescence ?
Je me suis rendu compte également à la lecture de ce livre que j'étais assez ignare en ce qui concerne les années d'après-guerre en Allemagne : les lieux et les personnages ne me sont pas familiers et l'auteur ne donne pas beaucoup d'explications, ce qui a anéanti mes quelques derniers espoirs de finir ce livre. C'est une épreuve difficile de se rendre compte de sa médiocrité au hasard d'une lecture. Bon, en fait, ce n'est pas vraiment une découverte, je cerne assez bien mes limites.
J'ai commencé ce bouquin parce que les thèmes traités me tentaient bien : Allemagne des années 30 jusqu'à nos jours, ornithologie (Marcel Beyer se livre à beaucoup de très belles descriptions d'oiseaux divers).
Trop tortueux et elliptique pour moi, malgré d'évidentes qualités d'écriture. Rendez-vous raté.