A contretemps

A contretemps, Jean-Philippe Blondel, Robert Laffont, 2009
Le narrateur, jeune homme avide de lectures, s'installe à Paris pour poursuivre des études de lettres et accessoirement pour échapper à l'emprise de sa mère. Il sous-loue une chambre chez un homme souvent absent et taciturne le reste du temps. Une suite de hasards (?) font découvrir au jeune homme, chez une amie libraire, un livre écrit 30 ans plus tôt et oublié : A contretemps. L'auteur n'est autre que son logeur qui veut oublier cette période de sa vie.
Après une entrée en matière un peu longue, le livre enfin décolle. Certes, la ficelle -les hasards successifs- est un peu grosse, mais elle permet une présentation sans concession du milieu littéraire des années 70/80 -est-il réellement différent de nos jours ?- et une réflexion intéressante sur la production les doutes et les interrogations d'un écrivain : si tout est mis dans le premier roman, comment en écrire un second ?
C'est aussi le livre du passage à l'âge adulte pour ce jeune narrateur, confronté aux adultes, à leurs faiblesses, leurs peurs.
Roman plutôt pas mal, malgré quelques longueurs, qui vaut qu'on dépasse les 40 ou 50 premières pages un peu ennuyeuses. Le meilleur est après.