La solitude des nombres premiers
La solitude des nombres premiers, Paolo Giordano, Ed. Seuil, 2009
Mattia est surdoué, passionné de mathématiques, mais hanté par la disparition de sa sœur jumelle, il s'automutile. Alice, boiteuse, victime d'une chute de ski, est anorexique. Ils se rencontrent à l'adolescence et entre lui, qui refuse d'être sociable et elle qui le voudrait mais qui ne réussit pas à se faire d'amis, une sorte de relation amicale naît. Leurs enfances douloureuses qu'ils ne se sont pas racontées les lient cependant. Ce roman les suit de 1983 à 2007, c'est à dire de leur enfance à leur entrée dans la trentaine, par touches successives. Non pas année par année à la manière d'un journal, mais chaque chapitre est séparé de l'autre d'environ 6 ou 7 ans.
Lorsque Chez les filles m'a proposé la lecture de ce roman, j'ai accepté grâce aux billets d'Hathaway , d'Armande et de Crapouillaud, très emballées. Et bien, merci les filles, car c'est vraiment un beau roman. Deux personnages un peu paumés, à la marge, complètement décalés et perturbés. Avec eux, l'auteur construit une histoire touchante et passionnante. Je me suis demandé tout au long de ma lecture s'ils allaient réussir à quelque chose, s'ils allaient se sortir de leurs situations respectives. Totalement original, je n'ai jamais eu la sensation de lire un roman déjà écrit. Sans parler de suspense, rien n'est prévisible, ou alors, c'est moi qui me suis laissé avoir, et ma fois, tant mieux.