Le vampire de Ropraz
Le vampire de Ropraz, Jacques Chessex, Grasset, 2007
En 1903, dans le pays de Vaud, trois sépultures sont profanées. Les jeunes filles enterrées sont violées et en partie dévorées. La panique s'empare de toute la région : retour des superstitions, hantise du vampirisme.
A partir d'un fait divers, Jacques Chessex écrit ce très court roman, direct, cru, avec peu de concessions pour les habitants du Pays de Vaud, leurs croyances, leurs pratiques sexuelles, leur rusticité ainsi que celle des lieux. Il décrit par le menu les petites mesquineries de chacun, les dénonciations, les peurs et les débordements qu'elles engendrent et finalement, la colère et un certain soulagement lorsqu'un coupable (?) tout désigné est arrêté et qu'il devient le bouc émissaire et le vampire qui arrange tout le monde. Le roman est glauque, noir, très noir, et très pessimiste, mais lorsqu'on l'a commencé on a qu'une seule envie c'est d'arriver au bout et d'en connaître le dénouement. Ce qui se fait relativement vite tellement la lecture en est rapide. Le style de l'auteur et sa façon assez froide et détachée de décrire son petit monde vaudois favorisent aussi cette rapidité. Et puis, il ne fait qu'un tout petit peu plus de 100 pages.