Le chemin des sortilèges
Le chemin des sortilèges, Nathalie Rheims, Ed. Léo Scheer, 2008
"Un jour, il est parti. Lui qui l'avait vue naître et accompagnée depuis toujours, il s'est retiré dans la solitude.
Dix ans plus tard, elle retrouve sa trace et le rejoint pour comprendre ce qui s'est passé. Dans une maison aux apparences trompeuses commence un huis clos où les cauchemars se confondent avec le réel.
Les souvenirs resurgissent à travers les contes de fées qu'une main invisible dépose chaque soir à son chevet."
Extrait de la quatrième de couverture, qui permet d'introduire au mieux cette histoire. Voici donc un roman lent, à l'écriture simple, sans effets de style ; c'est heureux d'ailleurs parce que cette écriture et cette lenteur permettent d'accéder plutôt aisément à un livre à la construction parfois déroutante, oscillant entre réalité, rêves et cauchemars. C'est aussi ce qui fait son originalité, ainsi que l'évocation et l'utilisation des contes de fées comme révélateurs des souvenirs. On avance lentement dans la mémoire de la narratrice et l'on ressent, au fil des pages, quantités de secrets et non-dits. Nathalie Rheims parle de la vie/la mort, l'amour, le désir d'enfanter ou non, la jalousie. Tout y est traité directement, mais pudiquement. Je n'aurais qu'une seule réserve, assez minime, c'est que j'ai senti une petite longueur d'une dizaine de pages (en abordant le conte La petite princesse), mais vite dissipée car assez proche de la fin du livre, qui elle, m'a repris et remis dans le livre.
Pour résumer : une belle découverte ce livre de Nathalie Rheims (que je ne connaissais que de nom, même si elle écrit là son dixième livre !) ; si vous voulez une lecture qui change un peu de vos lectures habituelles, n'hésitez pas !
Sylire et Brize vous donnent aussi leurs avis.