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Grèves de la fin...

Publié le par Yv

Grèves de la fin..., Eric Vernassière, auto-édité, 2021

"En Allier le métayage s’est installé depuis des lustres pour repeupler des terres abandonnées après les guerres et pestes noires.
Les métayers doivent une forte partie de leur récolte au propriétaire de la terre, subissent des corvées de curage des fossés et le versement des impôts dits  "coloniques".
François a décidé d’organiser le métier pour faire aboutir des revendications, obtenir des droits équitables entre propriétaires et métayers, en lien avec les nouvelles donnes de la République naissante.
Ivan en Irlande, dans le Comté d’Athlone mène un combat similaire pour la reconnaissance du pouvoir de vivre des "sharecroppers"."
(4ème de couverture)

Eric Vernassière est un ami. Nous nous sommes rencontrés au Prix de l'Express en 2011, et avons commis un blog "Les huit plumes" avec 6 autres jurés de la même année. Puis, nous nous sommes vus dans divers endroits de France : Saint-Raphaël-Fréjus, les bords de Loire. Puis, les liens se distendent, mais nous avons continué à échanger avec Eric et à nous voir à Lyon.

C'est difficile de chroniquer le livre d'un ami, si l'on est dithyrambique, c'est mal vu et soupçonné de favoritisme et si l'on n'a pas aimé, ce n'est pas évident de faire passer le truc. Bon, déjà, Eric, tu n'es pas dans la catégorie des "Ça coince !", je suis donc allé au bout de ton roman. Pour être honnête, j'aime beaucoup l'apport historique sur les luttes des métayers pour une reconnaissance statutaire et sociétale et le lien fait entre les Bourbonnais et les Irlandais qui, au même moment, se battent pour des revendications similaires. J'avoue que je ne savais rien de ces faits avant de te lire. Les rapports métayers/propriétaires terriens sont bien décrits, et roman quasi-oblige, les idylles naissent et durent car à l'époque, point question de batifoler avant les choses sérieuses et le mariage, d'autant plus que tu montres bien le poids de la religion dans les deux pays, culpabilisante et imposant un chemin duquel il est ardu de sortir.

J'ai un peu moins aimé les dialogues qui cassent le rythme et diluent le propos : à mon goût personnel, j'eusse préféré que tu continuasses dans l'écriture à la troisième personne sans faire intervenir directement tes personnages. Mais un roman instructif qui parle de luttes sociales, de rémunération juste pour un travail fourni, même 150 ans après, ça reste d'actualité.

Voilà, mon ami Eric, mes critiques. Et pour finir, je mets en lien, ton blog Débredinages et le site marchand pour ton livre Grèves de la fin...

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C
Une belle chronique, et une belle amitié, avec toujours les livres en fil conducteur.
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Y
Et oui Cécile, et ce serait bien qu'on se revoie...
E
Merci Yves pour ta lecture et ton retour averti. Ce livre essaie de parler de ce qui s'est passé et qui m'a nourri en mes "terres"... Toutes mes amitiés vives. Eric
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Y
Merci Eric de ton passage et merci pour ton livre qui m'a fait découvrir cette histoire de luttes<br /> Amicalement,