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Ça coince ! (40)

Publié le par Yv

Avant tout, se poser les bonnes questions, Ginevra Lamberti, Le serpent à plumes, 2017 (traduit par Irène Rondadini et Pierre Bisiou).,

"Gaia est Gaia. Gaia habite une sublime vallée italienne où les vieilles femmes persécutent les limaces. Puis Gaia rejoint Venise où les petits chefs des centres d'appels persécutent les étudiantes en langues rares dans son genre. Gaia a un père facétieux quoique fragile. Gaia a une mère patiente mais pas que. Gaia aime les chats et vit en colocation. Gaia n'est peut-être pas hypocondriaque mais est certaine plusieurs fois par semaine d'être victime d'un infarctus, notamment. En somme, Gaia c'est toi ou si ce n'est toi c'est donc ton frère, ta sœur, ta fille ou ta voisine, cette personne humaine magnifique, drôle et d'une énergie rare, cette délicieuse joie." (4ème de couverture)

J'ai retranscrit à dessein cette quatrième de couverture, car une fois n'est pas coutume, elle résume plutôt que le fond, la forme de ce texte. Mal fichu (j'ai du mal avec l'ultime phrase, et avec les autres aussi) et se voulant léger et drôle et ne m'apparaissant que léger. Le problème avec l'humour c'est qu'il doit être partagé, et là, je n'adhère pas. Ginevra Lamberti use et abuse des répétitions, comme dans le résumé avec le prénom de son héroïne. C'est bien lorsque ça fonctionne et surtout que ça ne dure pas, le problème étant que ça dure dans ce roman. Long et bavard en plus d'être mal ficelé, ce bouquin n'est pas une réussite, si j'ajoute que les personnages sont survolés, pas travaillés en profondeur, vous aurez une idée plus précise de la vacuité du texte.

 

L'héritier, Joost de Vries, Plon, 2017 (traduit par Emmanuèle Sandron).,

"Quand il apprend le décès de son mentor Josip Brik, le philosophe spécialiste du métadiscours sur Hitler, Friso de Vos est anéanti. Profitant de sa détresse, un certain Philip de vries, inconnu total, occupe alors le devant de la scène, multiplie les apparitions télévisées et devient alors le successeur de Brik au yeux du monde entier. Refusant de se laisser reléguer au second plan, Friso se rend à Vienne pour un colloque, bien décidé à montrer qu'il est le seul vrai connaisseur de l'œuvre de Brik et son unique dauphin. Mais quand on le confond avec l'imposteur, Friso décide de se prêter au jeu." (4ème de couverture)

Tout paraît bien pourtant. Mais  je n'avance pas, ne comprends pas où l'auteur veut en venir, m'ennuie et ne ressens absolument rien pour les personnages ni aucun attrait pour les situations. Ce n'est pas que ce soit un mauvais livre si tant est qu'on puisse dire d'un livre qu'il est mauvais plutôt que d'en dire qu'il ne nous plaît pas, non, c'est juste que je peine à y trouver une once d'intérêt. Fort bien écrit -et donc traduit-, élégant, ça ne suffit pas à emporter mon adhésion.

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Z
Oublions donc ces livres dont j'ignorais l'existence jusqu'à cet instant
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Y
continue à en oublier l'existence
A
Je n'ai pas trouvé le premier exempt de défauts mais je ne partage pas ton opinion sur sa vacuité. L'auteur s'essaie à une description de trentenaires que le monde du travail n'accueille pas à bras ouverts. Moi, j'ai parfois été agacée par la forme, pas par le fond.
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Y
Merci de ton commentaire, un avis contradictoire, c'est bien aussi ;)
A
Je te rejoins tout à fait pour le second : il m'était tombé des mains également. Pas lu le premier, et je ne pense pas le lire non plus.
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K
De la littérature traduite pour les deux... mais cela semble être les univers des auteurs qui coincent, et pas la traduction, tant mieux !
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Y
Oui, pour le premier c'est la vacuité du bouquin, pour le second, l'univers qui ne me sied point