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A l'Est

Publié le par Yv

A l'Est, Jean Gab'1, Don Quichotte, 2015.., 

Le père de Charles a tué sa mère et les enfants ont été placés en foyer. Après en être parti vers 17 ans, Charles a fait pas mal de bêtises qui lui ont valu des séjours en prison. En 1988, il part d'abord en Allemagne, pays dans lequel il retrouve des potes et participe à des vols de voitures et à un acheminement jusqu'en Turquie. Puis, il part ensuite aux États-Unis. Il y suit Pat un copain. Là-bas, c'est plutôt drogue et extrême violence qui seront son quotidien. Son but : vivre intensément et palper un maximum de fric.

Charles est le double à peine caché de Jean Gab'1, de son vrai nom Charles M'Bouss. Après une enfance pour le moins chaotique, il devient rappeur sous son pseudonyme, puis écrit un premier livre : Sur la tombe de ma mère dans lequel il se raconte déjà. A l'Est est le récit romancé (on est sans doute plus sur de l'autobiographie, mais le mot "roman" est inscrit sur la couverture) de son été et début de l'automne 1988, il vient alors tout juste de passer les vingt ans.

Ce qui surprend agréablement c'est la langue de Jean Gab'1 : de l'argot dont je ne connais pas tous les mots mais finalement qu'importe, même si le sens d'un vocable échappe, la signification globale de la phrase est à la portée des lecteurs, même non rappeurs, même non amateurs du genre en général. On est de la même génération avec l'auteur et je saisis donc les références télévisuelles, musicales, les marques de fringues et même les modèles de voitures. Mais assez vite, je commence à décrocher, tellement je suis loin de cet univers, même si l'écriture me retient encore :

"J'ai levé le pied pour aller me repoudrer le tarin. Le blaire dans la sciure, je me suis mis le cervelet dans le formol avant de taper le goujon avec l'aspirateur d'à côté, un mecton qui faisait partie de la garde rapprochée de Maine. Il avait des lianes greffées sur le scalp et des gouttelettes tatouées sur la poire comme s'il miaulait. C'était déjà pas une gravure, alors la larmichette n'arrangeait rien. Tu me diras, l'art c'est subjectif." (p.138)

Et puis, et puis, ce qui devait advenir advint, je me suis ennuyé, j'ai trouvé le temps long en Allemagne mais j'ai tenu. Mais la vie au États-Unis, entre l'alcool, la drogue, la violence exacerbée, ça m'a gonflé : c'est répétitif, long, j'en ai eu ma dose voire une overdose. Je peux ne pas être le plus rapide des lecteurs, le plus fin de la comprenette, mais bon, en trente pages j'avais pigé ce que Jean Gab'1 m'explique en une centaine. Fin de partie pour moi.

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A
Bon ben c'est clair, on peut passer notre chemin :)
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Y
On peut...
V
Merci pour ce billet, j'avais envie de lire un avis sur ce roman qui m'intriguait.
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Y
Son précédent a été bien perçu, je n'ai encore rien lu sur celui-ci
G
Ça, c'est fait... comme dirait l'autre! ;-)
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Y
Et en plus l'autre, il cocherait d'une virgule...
A
Quand l'ennui nous tient, c'est rédhibitoire, en effet.
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Y
Malgré tout, je suis allé au bout... au pas de course à la fin quand même