L'anneau de Moebius

L'anneau de Moebius, Franck Thilliez, Ed. Le Passage, 2008
Stéphane Kismet rêve ou plutôt cauchemarde. Mais, nouveauté, il se souvient de ses cauchemars, très réalistes le mettant en scène dans des situations horribles. Dans le même temps, Vic Marchal, jeune lieutenant tout juste arrivé d'Avignon intègre la première division et se retrouve à enquêter sur un meurtre particulièrement abominable.
Tous deux se croiseront, bien sûr, c'est la loi du genre, mais dans quelles circonstances ?
Passée la première impression de sang, d'hémoglobine et de détails excessifs et à la limite du supportable concernant les cadavres, le récit vous pénètre et ne vous quitte plus. C'est le seul hic du livre : une fois commencé on ne peut plus s'arrêter, sinon à la dernière page. L'imagination de Franck Thilliez est débordante. La structure de son thriller tient en haleine du début à la fin. Il est redoutable cet auteur qui nous embrouille avec la boucle temporelle pour mieux nous perdre et en même temps nous intéresser à son intrigue.
Les deux héros se démènent dans ce qui parait être une course contre la montre sans issue - sans issue heureuse au moins. On les sent et on les sait mal partis, mais demeure néanmoins un mince espoir de les voir se tirer de cette situation "abracadabrantesque" comme dirait l'autre.
Diablement efficace ce thriller. Et même s'il lorgne vers des repères d'outre-Atlantique, a priori pas ce qui m'attire forcément, je dois reconnaître que je me suis laissé prendre par le rythme et l'embrouillamini des détails et des fausses pistes. Malgré ces références étasuniennes, Thilliez a réussi selon moi à bien ancrer son histoire en France, à créer des situations et des personnages pas trop exotiques pour nous. Stressant, distrayant et très très très fréquentable.
Livre tellement décrit sur les blogs que je mets le lien vers B.O.B qui en recense beaucoup.