Jar city
Jar city, film de Baltasar Kormakur, 2006, d'après La cité des jarres, d'Arnaldur Indridason
Reykjavik, un vieil homme est découvert mort chez lui, frappé à la tête avec un cendrier. L'inspecteur Erlendur est chargé de l'enquête. Ses investigations le mènent à rouvrir une histoire vieille de 40 ans et l’entraînent sur le sentier de la génétique.
J'ai lu le livre d'Indridason, il y a longtemps, et je ne m'en souviens plus vraiment. Par contre, je me souviens bien des personnages : Erlendur, sa fille Eva, droguée et vaguement prostituée, ses collègues Sigurdur Oli et Elinborg. Dans le film, tout est une question d'ambiance, d'atmosphère. C'est lent, très lent. Glauque à souhait : les situations ne sont pas toujours ragoûtantes et les personnages eux-mêmes ne sont pas blanc-blancs. Film policier sans arme et sans course poursuite, loin très loin des standards étasuniens. Le film est sombre, franchement noir : il semble que rien ne puisse éclaircir la situation.
Ajoutons à cette poisseur, les paysages islandais (souvent filmés du ciel) à couper le souffle : côtes, mers, montagnes et désormais célèbres volcans, landes rudes, le vent, la neige, ...Les seuls éléments que l'on sent vraiment vivants, ce sont eux. Ils entourent et engluent les personnages, les empêchant de s'extérioriser totalement. Une petite lueur d'espoir en toute fin ?
La musique du film est magnifique : chœurs de voix d'hommes, elle ajoute de l'émotion, notamment dans les scènes tristes.
Film vu en DVD, dans le cadre des CEZ'art 2010.