Echo
Echo, Ingrid Desjours, Plon, 2009 (Pocket, 2010)
Un crime horrible vient d'être découvert. Klaus et Lukas Vaillant, les jumeaux stars de la télé sont retrouvés assassinés, mutilés dans leur salon. Célèbres pour "se payer" leurs invités -certains même ne s'en sont pas remis-, ils ne manquent pas d'ennemis. Le commandant Vivier est sur l'enquête, assisté, contre son gré de la sexo-criminologue Garance Hermosa, jolie, très féminine et très attirante.
Tenté par les critiques lues ici ou là, j'ai décidé de répondre au partenariat B.O.B/éditions Pocket. Mais bon, je vais refroidir les ardeurs, parce que franchement, je trouve que ce soi-disant thriller ne tient pas la route. Ecrit par une psychologue, sexo-criminologue, conférencière en psycho-criminologie, le livre est rempli de considérations en lien avec les spécialités de l'auteure. Intéressantes, certes, mais un peu rabâchées et trop professorales, je me suis parfois cru dans un cours magistral à la fac de psychologie. Il est aussi bourré de répétitions, aussi inutiles que longues : pourquoi nous faire sans cesse des résumés des situations, des rapports de la psy ? Ça alourdit et ralentit le rythme de cette histoire ; et puis, le lecteur n'est pas forcément un crétin, pour qu'on ait sans arrêt besoin de lui faire un topo. Ou alors, en y mettant un peu plus de finesse.
La forme n'est pas non plus très originale : on suit d'un côté l'enquête et de l'autre un journal de celui que l'on imagine être l'assassin, écrit en italique et s'incorporant entre les chapitres liés aux investigations policières. Déjà vu. Alors, il ya bien des extraits de mails, des rapports de Garance Hermosa, copiés dans une autre police de caractère, mais cela ne donne pas vraiment un livre original.
Bon, finissons par les points plus positifs : la confrontation jeune femme sexy, fofolle, décalée mais néanmoins professionnelle/vieux flic un peu bourru, blasé, et un peu sous le charme de la dite jeune femme est plutôt marrante. Cela m'a fait penser pendant toute ma lecture à la très courte série télévisée, Elodie Bradford, avec Armelle Deutsch, qui jouait une flicque faussement ingénue et malhabile, face au vieux flic à l'ancienne, un peu amoureux.
Un autre point positif est que si l'on sent que l'auteur du journal est le coupable, on ne sait pas avant la fin qui est cet auteur, et je dois bien avouer que son identité m'a surpris.
Pourtant très loin d'être un grand lecteur et a fortiori un spécialiste des polars ou thrillers, j'ai eu tout de même l'impression de "déjà lu" ou "déjà vu". Fréquentable, mais sans plus.
Cunéipage a plus apprécié que moi.