Ça coince ! (13)
Hypérion Victimaire, Patrick Chamoiseau, Éd. La branche, 2013
Un commandant de police prêt au départ à la retraite est tenue en joue par un tueur. Une nuit durant, ils se racontent l'un à l'autre.
Il fallait bien qu'un jour cela arrivât : je n'ai pas accroché à un roman de la collection Vendredi 13 ! Non pas que le thème ne me plût point. Non pas que cette confrontation ne m'attirât pas. Que nenni ! Non, en fait, j'ai eu du mal avec le style de Patrick Chamoiseau -et en fait, je me souviens que j'avais également eu beaucoup de mal avec son Texaco- : entre citations latines, et mots créoles, je ne comprends pas tout ce qu'Hypérion Victimaire raconte. Et puis, pour être franc, je m'emmerde un peu. Alors peut-être que lire dans le salon d'attente de l'aéroport puis dans l'avion n'est pas le meilleur endroit, surtout que moi, un deuxième voyage aéroporté -eh oui, j'ai fait mon premier vrai vol en mars 2013 si j'occulte un précédent vol de 45 minutes mouvementées lors de mon service militaire (beurk), dans un coucou à hélices d'une vingtaine de places, au dessus de la ville de Saint Dizier (re-beurk, que les Bragards me pardonnent, mais la base aérienne 113 n'est pas un bon souvenir de leur ville- m'angoisse un tantinet ? Qu'il eut fallu que je lusse bien confortablement dans mon canapé ? Oui, mais non (ce qui ne veut absolument rien dire). Je passe donc, mais vous trouverez de très bonnes chroniques positives sur Libfly et sur Babelio.
Le mur de mémoire, Anthony Doerr, Albin Michel, 2013 (traduit par Valérie Malfoy)
Recueil de 6 nouvelles dans lesquelles "les personnages [sont] tous hantés par la perte et la résurgence de leur passé, et confrontés à ce manque vertigineux de ce qui a été mais n'est plus." (4ème de couverture)
Le meilleur de moyen de savoir si un bouquin me plaît c'est l'envie ou l'agacement que j'ai d'abord de le poser pour faire autre chose que le lire et ensuite l'envie de le reprendre après un temps d'interruption pour vaquer à d'autres occupations, et oui, il y en a d'autres dans une maison même tenue par un homme ! Force m'est de constater que cette envie n'est pas présente pour ce recueil. J'ai lu ces nouvelles sans déplaisir mais sans vibrer. Pourtant, la plupart du temps les idées de départ sont bonnes et l'écriture sèche, directe, qui va droit au but a tout pour me plaire. C'est un style littéraire presque clinique notamment dans la nouvelle qui concerne Imogène et Herb qui tentent tout pour avoir un enfant. Leur parcours est sinueux et très difficile. Je le savais par des gens autour de nous étant passés par le même parcours, mais le voir écrit aussi directement ajoute le côté clinique et purement médical, plus aux États-Unis, le fric fou qu'il faut pour faire des procréations assistées !
De fait, ce livre n'a pas réellement "coincé" comme le suggère le titre de mon article puisque je l'ai lu, mais que ce fut long et pas vraiment un plaisir. Je le classe donc dans mes échecs toutefois à relativiser, puisqu'il a plutôt un bon accueil que vous pourrez constater de visu en allant sur Babelio ou sur Libfly.
Merci Laure.