Commissaire Kouamé. Un si joli jardin
Commissaire Kouamé. Un si joli jardin, Marguerite Abouet, Donatien Mary, Gallimard, 2017
En Côte d'Ivoire, rien ne va plus : la délinquance ne cesse d'augmenter, aussi le ministre nomme-t-il à la tête de la police, le commissaire Kouamé, dit Le Scorpion Urbain. Icelui, un poil irascible est secondé par le fidèle Arsène, fan des petites voitures des années 50/60, ce qui nuit grandement au prestige du commissaire. Lorsqu'un notable important, un juge, ami du commissaire Kouamé est retrouvé assassiné, la discrétion est de mise, mais les policiers ne sont pas tous des flèches et le commissaire n'est point très diplomate et agit selon ses préceptes, parfois éloignés des méthodes douces.
Marguerite Abouet est connue de moi surtout pour son Aya de Yapougon dont j'ai aimé l'humour mais aussi le fond qui aborde sans détours des questions importantes. Pareil pour ce Commissaire Kouamé qui sous des dehors de comédie policière parle des méthodes peu orthodoxes de la police, des droits des hommes à vivre leur sexualité fut-elle homo, voire leurs travestissements, de la violence a Abidjan, des relations parents-enfants et des conflits de génération...
Cela reste une bande dessinée distrayante au trait de Donatien Mary virevoltant, vif et drôle et aux dialogues et textes soignés : on y retrouve des formules, des manières de décrire, des adages très colorés. Bref, un tome 1 très fréquentable qui donne l'envie de fréquenter le tome 2.