Little Tulip
Little Tulip, François Boucq, Jerome Charyn, Le Lombard, 2014, (texte traduit par Jeanne Guyon)...,
Années quarante, Pavel, sept ans est enfermé dans un goulag avec ses parents. Séparé d'eux, il rejoint le bâtiment des orphelins. Doué pour le dessin, il parvient à se faire respecter grâce à ceux qu'il dessine sur les corps des détenus.
Des années plus tard, devenu Paul, il vit aux États-Unis, collabore avec les autorités pour dessiner des portraits robots de suspects. Cependant, il ne réussit pas à dessiner Bad Santa, le tueur en série qui sévit dans les rues, viole et égorge des jeunes femmes.
Une BD majoritairement dans les tons bruns, marron, aux dessins explicites et forts. Les différents contextes le sont aussi, le goulag et la promiscuité, la difficulté d'y survivre, de résister aux manques et à l'extrême violence. Mais aussi le salon de tatouage de Paul et surtout les rues de New York en 1970 et ce tueur qui fait des ravages. L'ensemble fonctionne très bien, tant l'intrigue que les descriptions des environnements et des personnages. Pavel devenu Paul est un taiseux, un mec qui ne se confie pas du tout. Il vit avec Yoko et sa fille Azami, ce sont ses deux seules attaches à ce monde, elles et son travail de tatoueur.
L'histoire est suffisamment dense et forte pour nous tenir en tension et haleine les quatre-vingt-cinq pages de cet album. Vous avez pu remarquer, pour ceux qui me suivent régulièrement (les autres, je me répète, mais ce n'est pas bien, vous devriez venir plus souvent) qu'en ce moment je fais une cure de BD : en fait je suis allé à la bibliothèque de ma commune et comme je n'y étais pas entré depuis longtemps, il y avait plein d'albums que je n'avais pas vus et empruntés. Je suis revenu avec les bras chargés, il y en a donc d'autres à venir...