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Ma révérence

Publié le par Yv

Ma révérence, Wilfrid Lupano, Rodguen, Ohazar, Delcourt, 2014…,

Vincent, 30 ans, est à la recherche de pognon pour retourner en Afrique retrouver Rana. Il alterne les petits boulots, aime prendre son café dans les bars et c’est là qu’un matin, Bernard un convoyeur de fonds se met à lui raconter sa vie. Une idée germe alors dans l’esprit de Vincent. Associé à son looser de copain, Gaby Rocket un cinquantenaire resté scotché aux années 60, il monte un coup imparable soi-disant.

Une bande dessinée bien agréable qui ne révolutionne pas le genre mais qui sous des aspects comiques aborde des thèmes difficiles comme l’exclusion à cause de la différence : la couleur de peau, la sexualité, la pauvreté. Et en prime, un message à marteler : ce n'est pas parce qu'on a des parents cons et racistes qu'on doit être comme eux. On peut très bien devenir un mec ou une fille bien, tolérant(e) et ouvert(e). Avis aux enfants des nombreux cons racistes  et/ou fachos, homophobes, anti mariage et adoption pour tous, anti IVG,... (malheureusement la liste n'est pas exhaustive) qui nous polluent la vie -pléonasmes en pagaille, oui bien sûr parce que lorsqu'on est raciste, homophobe, facho, anti IVG, etc etc on est forcément con, mais l'inverse n'est pas toujours vrai, je connais des cons pas racistes, etc etc et j'ai potassé le sujet, je viens de finir le Schnock sur Michel Audiard.

Le scénario est bien écrit (Wilfrid Lupano), on apprend le plan pour s’emparer du contenu du camion de convoyage de fonds par bribes, par petites touches ; idem pour la réalité de la vie des personnages. Chacun ne se retrouve pas dans la position qu’il occupe au moment du livre par hasard. Chaque événement, incident forme un parcours personnel intéressant et plus complexe que l’image que l’on peut avoir au début de ces deux mecs un peu paumés. Bon, on sent bien qu'il va y avoir quelques soucis pour cette équipe de bras cassés, et finalement tant mieux, mais je ne révèlerai rien.

Le dessin (Rodguen) est vif, expressif et clair. La mise en page assez classique et les couleurs (Ohazar) proches de la réalité. Le tout forme une bande dessinée avec message très bien amené où les rebondissements ne sont pas forcément là où on les attend et où chacun se révèle sous un jour nouveau pour lui comme pour nous lecteurs.

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K
C'est avec cette BD très sympathique que j'ai découvert Lupano, je crois.
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Y
Belle entrée en matière alors
N
J'ai adoré ces deux losers !
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Y
ça ne m'étonne pas, moi aussi
C
J'ai beaucoup aimé "Les vieux fourneaux" du même auteur donc je vais suivre tes conseils et le prendre à la médiathèque :-)
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Y
Très différent évidemment, très fréquentable
V
j'avais beaucoup aimé même si ce n'est pas la meilleure de Lupano!
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Y
très bonne BD, je suis moins connaisseur que toi de Lupano
H
Je note !
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Y
Bon choix
M
Wilfrid Lupano a du talent, c'est indéniable et comme je ne connais pas le dessinateur je regarderai ça de près en allant à la médiathèque.
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Y
C'est là aussi que je me suis fourni