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La Tribu

Publié le par Yv

La Tribu. La Maison des horreurs, Stéphanie Lepage, La Bourdonnaye, 2015...,

La maison des Monferreau est cachée dans une campagne profonde. Ceux qui se perdent dans les environs, de préférence la nuit, croient y trouver refuge. Mais lorsqu'ils voient la bâtisse, ils déchantent. Ils croient encore que c'est le malheureux hasard qui les a menés là, alors que tout est prévu. Chez les Monferreau, on vit en famille, à sept pour trois générations. Victor, le patriarche nonagénaire, ses trois filles et ses trois petits-enfants. Lorsqu'Anne et Ludo, en cavale, se retrouvent aux alentours de la maison à la poursuite de leur chien Jasper, ils comprennent que cette nuit changera totalement leurs vies.

La série Pulp chez La Bourdonnaye, ce sont des petits récits qui se présentent comme les feuilletons des temps anciens ou comme les séries télévisées des temps modernes. Des saisons et six épisodes par saison. On peut les acheter en papier ou numérique au choix. Puis, à la fin de la saison paraît l'intégrale, celle que j'ai en ma possession concerne la première de cette série d'horreur. Pourtant pas mon genre de lire -ni de dire- des horreurs, mais je dois avouer que j'ai bien aimé. Notamment parce que Stéphanie Lepage écrit son livre comme si elle nous racontait son histoire au creux de l'oreille ou alors à une assemblé tout ouïe. Elle met en place son suspense, puis prend le temps de revenir sur ses personnages pour nous en dire un peu plus -mais point trop, surprises à ménager-, sème des indices çà et là, revient dessus en en rajoutant d'autres et en les liant. C'est très bien fait. On sort de cette première saison avec pas mal d'interrogations sur le passé et l'avenir de la famille Monferreau et de ceux qui tournent autour. Exactement comme dans une série télévisée qui veut accrocher et retenir les téléspectateur.

Ce qui est bien également dans ce livre, c'est qu'on ne peut faire confiance à aucun des personnages ; ceux qu'on croit méchants ne le sont peut-être pas autant qu'on le pense ou alors ils sont encore pires que ce que l'on imagine ; ceux que l'on croit gentils ont aussi leurs parts d'ombre voire de totale noirceur. Tous nos codes véhiculés notamment par les séries états-uniennes très manichéennes avec des bons et des méchants volent en éclat, et tant mieux ! Stéphanie Lepage n'hésite pas à pousser les limites de la perversité avec Victor, le grand-père. Son récit n'est pas drôle du tout, un peu d'humour aurait sans doute allégé le texte, mais on serait alors tombé dans une parodie de La famille Adams, en plus gore. Mais n'ayez crainte, l'hémoglobine ne coule pas à toutes les pages, rien de pire que dans un thriller qui sont parfois bien plus sanguinolents que La Tribu.

Une belle collection pour des lectures rapides, enlevées et de très bonne qualité qui existe en version papier et en numérique sur le site de l'éditeur. Faites-vous plaisir et peur -ou plaisir en vous faisant peur- cet été sur la plage ou ailleurs.

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