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La puissance des ordinaires

Publié le par Yv

La puissance des ordinaires, Laurence Labbé, 2014 (auto-édition)...,

Aéroport de Paris, des gens se croisent, attendent des vols. Parmi eux, le vol pour Corfou attire Elizabeth qui vient de se faire larguer par son mari, Adélaïde jeune gothique, Charly comédien-toxicomane, Françoise écrivaine, Julien jeune homme suicidaire riche héritier spolié, un groupe de handicapés, Fanny belle femme à qui rien ni personne ne résiste... Au dernier moment, pressés par les événements embarquent René, homme de la sécurité de l'aéroport qui suit Amadou, un technicien de surface du lieu qui vient de lui dérober une précieuse enveloppe. Après un vol très mouvementé, tout ce petit monde se retrouve sur l'île grecque.

J'ai rencontré Laurence Labbé lors du dernier salon du livre de Paris par l'intermédiaire de mon ami et co-blogueur aux Huit plumes, Éric (une de ses chroniques est consacré à ce livre : ici) ; elle m'a gentiment dédicacé son premier roman et plusieurs semaines après notre rencontre, je l'ai enfin ouvert. Je dois dire que je suis un peu frileux sur les livres auto-édités, à tort sûrement, mais je redoute les sollicitations que l'on peut avoir en tant que blogueur pour lire tel ou tel chef d'œuvre proposé par l'auteur lui-même. En général (ce général souffre quelques exceptions) je refuse, mais là, je ne pouvais pas, Laurence était en face de moi. Et puis, en plus, je savais qu'Éric avait apprécié, je ne prenais dès lors pas de risque.

Si l'on fait fi de quelques coquilles répétées (les majuscules oubliées pour "Français" lorsqu'il s'agit d'un homme et que le mot est employé en tant que nom, plusieurs omissions de l'accent circonflexe sur le u de "du" lorsqu'il s'agit d'une dette) -mais bon, malgré mes relectures, j'en laisse moi aussi sur le blog- et de quelques longueurs dans les descriptions des lieux et paysages qui n'apportent pas beaucoup au texte si ce n'est des lignes en plus, on a alors dans les mains un livre qui se tient plutôt bien. Un roman choral à suspense, genre pas aisé à maîtriser car il faut de l'équilibre entre les personnages et leurs histoires ainsi que des liens entre eux si possible pas trop grossiers. Laurence Labbé s'en tire bien, elle distille ses indices au compte-gouttes et on découvre petit à petit ce qui amène tel ou tel protagoniste à Corfou. On sait qu'il y a une affaire, mais on ne sait pas trop qui y est mêlé et pour quelles raisons. Combien interviendront dans l'affaire en cours ? Un ? Deux ?... Tous ?

Elle mêle également la vie de ses personnages à l'actualité, notamment le Mali et l'intervention française. Le tout est bien vu et ce court roman (140 pages) pourra aisément trouver une place dans les valises pour cet été. A lire sur la plage, ou ailleurs.

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K
commencent, bien sûr.<br /> Quant à l'influence de nos voisins, oui, j'ai acheté récemment un livre en salon, l'auteur, connaissais pas, mais une blogueuse à côte de moi disait, je l'ai lu, c'est très bien.<br /> Et franchement, non, pas aimé. Gloups.
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Y
Parfois, ça marche tu vois, j'en suis la preuve
K
Tu sais, même chez des éditeurs 'en place' il y a des coquilles t ces mélanges entre imparfait et passé simple qui commence à me hérisser, mais je sens que le combat va être perdu...
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Y
Oh que oui, les grands éditeurs laissent passer des coquilles et parfois même des fautes de français... Laurence Labbé s'auto-édite et est donc presque pardonnée