Toxic blues
Toxic blues, Ken Bruen, Gallimard, 2005 (298p)
Jack Taylor, détective privé, est de retour dans son Irlande natale, plus précisément à Galway. Toujours alcoolique, avec un petit truc en plus pour cette seconde aventure : la coke ! A peine débarqué, Sweeper, le chef des "tinkers" (nomades d'origine irlandaise. Merci les notes de bas de page !) haïs par tous les Irlandais, lui demande d'enquêter sur la mort de quatre d'entre eux.
J'ai retrouvé Jack Taylor tel que je l'avais laissé : alcoolique, désabusé, usé et cocaïnomane (ça, c'est une nouveauté). Comme dans sa première enquête (Delirium tremens) les références littéraires et musicales sont légion et rythment le livre : poésie, rock et blues. L'enquête est encore une fois le fil rouge, mais peut-être pas le ressort essentiel du livre, qui serait plutôt les rapports que Jack entretient avec ses amis et ses ennemis et sa ville de Galway. Galway, ses beaux quartiers et ses lieux mal famés que Jack Taylor arpente toute la journée à la recherche d'indices pour son enquête (il faut quand même un minimum !) et d'une bonne raison d'espérer et de continuer à vivre (même si dans ce second épisode, on le sent un peu moins suicidaire). Ce détective est atypique, parce que je ne le trouve pas très perspicace, mais il sait s'entourer et s'il trouve la solution à l'énigme posée, c'est dans un ultime réflexe et grâce à ses amis qui lui ont tout servi sur un plateau ; à lui de tout remettre en ordre !
Autant dire que je ne me suis pas ennuyé à suivre Jack Taylor dans son long morceau de blues de presque 300 pages. Fan de cette musique, j'ai envie d'un rappel.