Le cerveau de Kennedy
Le cerveau de Kennedy, Henning Mankell, Ed. Seuil, 2009
Louise Cantor, archéologue suédoise quitte son chantier de fouilles en Grèce et rentre en Suède. Elle trouve son fils, Henrik, mort, dans son appartement. Louise ne veut pas croire à la thèse du suicide. Elle se lance alors dans une enquête, découvrant de nombreuses facettes de son fils qu'elle ne connaissait pas. Sa recherche de la vérité la mènera en Espagne, au Mozambique, en Allemagne et en Australie. Pourquoi Henrik s'intéressait-il à la disparition du cerveau de John Kennedy ? Que faisait-il au Mozambique, dans un mouroir pour les malades atteints du sida ?
Henning Mankell explique dans la postface que ce roman est né de la colère qu'il éprouve face à l'hécatombe due au sida dans les pays d'Afrique. C'est un constat clair et net sur le "lent naufrage d'un continent rongé par le sida" et sur le désintérêt total et le cynisme du monde occidental face à cette catastrophe. Cette partie du roman est intéressante, et écrite par un homme désabusé qui connait bien l'Afrique puisqu'il partage son temps entre la Suède et la Mozambique.
Par contre, et je suis désolé de le dire parce que j'aime beaucoup H. Mankell, je n'ai pas adhéré au reste du livre : je n'ai été convaincu ni par l'énigme, ni par l'enquête et la résolution (?) de celle-ci, ni par les personnages, assez peu crédibles. Je me suis même un peu ennuyé : un comble pour un amateur de cet auteur !