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Gadjo Farel

Publié le par Yv

Gadjo Farel, André Blanc, Jigal polar, 2021

Un industriel très en vue est assassiné en pleine cérémonie de remise de légion d'honneur. Cet homme, issu de la communauté yéniche, des nomades venus de l'est, a attisé bien des jalousies et des haines. C'est le commandant Farel, chef de groupe à la BRB lyonnaise qui est chargé de l'enquête. Il va, comme souvent faire équipe avec la juge Fournier, ces deux-là étant redoutables pour traquer les magouilleurs et les escrocs et redoutés par ces-derniers.

Mais, malgré un travail acharné, des résultats semble-t-il rapides, la situation prend vite de l'ampleur : des hommes influents dont un ministre sont sur la sellette. Des menaces envers les policiers apparaissent.

Retour de Guillaume Farel et de son équipe efficace dans ce polar vitaminé. Pour ceux qui connaissent, ils ne seront pas déçus, cela va très vite, très fort. Pour ceux qui ne connaissent pas encore André Blanc et ses flics lyonnais, pas de crainte, l'auteur a l'intelligence et l'habileté de nous rappeler les noms, grades et fonctions de chacun des membres du groupe et des amis extérieurs de Farel et Maud sa compagne. Comme souvent avec Farel, c'est le monde politico-mafioso-financier -ou vice-versa- qui est présenté. Magouilles, prévarications, trahisons, tout est pourri dans ce monde. Néanmoins, André Blanc évite le "tous pourris" ambiant qui serait un peu facile et malvenu.

Pas le temps de s'ennuyer dans cette enquête qui va vite, très vite malgré un travail de fourmi et des investigations minutieuses. La part belle est faite aux nouvelles technologies qui permettent aux flics et juges de nous suivre quasiment au mètre et à la seconde près. Filatures par GPS, écoutes des portables, lecture des textos... C'est à la fois un très bon moyen pour les policiers d'aller plus vite au but, mais c'est franchement flippant pour nous d'être à ce point possiblement suivis.

André Blanc écrit une histoire fascinante où les hommes et les femmes se révèlent, se serrent les coudes -pour les flics au moins-, c'est d'une grande justesse on a presque l'impression d'y être même, tant le tout paraît réaliste, même si Farel est hors catégorie en matière d'encaissement des mauvais coups. J'en ressors tout ébouriffé -bon, pour qui me connaît de visu, cela paraît improbable mon ordonnancement capillaire ne s'y prêtant pas. 300 pages avalées d'un trait. Excellent !

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B
Merci pour cette superbe critique. J'en sors aussi décoiffé Même combat.<br /> .
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Y
Merci pour le passage et ma lecture ;)