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Les seins des saintes

Publié le par Yv

Les seins des saintes, Christian O. Libens, Weyrich, 2019

Liège, au sein de la librairie Au pendu de Georges, officie un bouquiniste passionné de Simenon et qui a pour patronyme, Georges Simon. Francis Dangé, son ami, flic surnommé Maigret, le visite souvent autour d'un verre de Gigondas. Guibert, leur ami commun se joint à eux, entre deux tags sur des 4x4 qu'il vomit et deux poèmes qu'il écrit.

Pendant que ces trois-là refont le monde, icelui tourne et à Liège, c'est un dévoreur de seins de femmes qui sévit.

Polar atypique, parodique et délicieux. Construit en très couts chapitres alternant les narrateurs : les trois amis chacun leur tour, leurs compagnes, les amis de celles-ci, le tueur. Christian O. Libens procède par ellipse, par allusion et tout s'enchaîne sans aucun problème, tout est clair. Il y est beaucoup questions de seins, c'est un roman "amoureusement sexué" qui fait la part belle aux femmes, à toutes, pas forcément aux filiformes érigées en reines de beauté par les standards, plutôt aux femmes normales, celles qui vivent avec des hommes normaux ni bodybuildés, ni gonflés aux stéroïdes...Et ça fait un bien fou de passer un moment dans un roman avec des gens que l'on peut croiser tous les jours. Profondément humain, ce livre n'en dédaigne pas pour autant une visite de Liège ainsi que moult informations sur la vie et l’œuvre de Georges Simenon. On y entrevoit, brièvement, en clin d’œil, Stanislas Barberian, bouquiniste et héros de Francis Groff (Morts sur la Sambre).

Les héros nommés sont les trois amis, mais celles qui apparaissent le plus et qui feront avancer l'histoire, plus que le flic qui n'enquête pas vraiment ou plus exactement qui n'a rien à se mettre sous la dent, ce sont les femmes : Lysiane, Tina, Scholastique, Vanessa, Indépendance, ... Un polar qui, bien que le tueur ne s'en prenne qu'aux tétons des femmes, est très féministe.

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A
A lire le titre, je n'aurais pas cru que le méchant pouvait être féministe.
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Y
Le méchant non, mais le livre oui