Art et décès
Art et décès, Sophie Hénaff, Albin Michel, 2019..,
Alors que la commissaire Anne Capestan, cheffe des bras cassés qui forment l'équipe la plus hétéroclite et la plus moquée du 36 quai des orfèvres, profite pleinement de Joséphine son bébé de 18 mois, elle est appelée par Eva Rosière, ex-capitaine de ladite équipe qui se consacre désormais à sa carrière d'auteure à succès. Son roman est adapté au cinéma par un réalisateur réputé faire des entrées mais qui veut absolument apposer son nom sur le scénario auquel il n'a pas touché. Eva l'a cherché, a tempêté, crié qu'elle allait le tuer, jusqu'à ce que celui-ci soit retrouvé assassiné. L'ex-capitaine devient le suspect numéro un et demande donc de l'aide à ses anciens collègues.
Après Poulets grillés et Rester groupés (pas lu), retour de la brigade des inclassables. Sans faire durer le suspense plus longtemps, je ne peux pas dire que je me sois esclaffé. Assez décevant finalement par rapport à ce que j'avais pu lire un peu partout sur cette série. Les personnages sont bien sympathiques, certes, mais l'humour tombe souvent à plat et les nombreux essais de digressions comiques m'ont plutôt semblé des longueurs et des redites un peu poussives. La comédie policière n'est pas un genre aisé, et lorsque l'humour de l'auteure ne sied pas au lecteur, eh bien ma fois, c'est qu'il faut passer à autre chose. Néanmoins, je suis allé au bout de cette histoire qui ne provoque aucun rejet ni déplaisir. Pas de surprise, manque de punch, c'est dommage car Sophie Hénaff a bâti une équipe qui laisse envisager des moments beaucoup plus drôles et décalés. Si je peux me permettre un conseil -j'ose, mais qui suis-je pour donner conseil ?-, chère Sophie -vous permettez que j'use de votre prénom ?- : lâchez-vous, débridez-vous la plume -rien de vulgaire, aucune pensée salace ou autre de ma part-, osez la démesure , vos personnages méritent au moins cela !