Code 93
Code 93, Olivier Norek, Pocket, 2014 (Michel Lafon, 2013)....
Victor Coste, capitaine de police, chef de groupe au SDPJ 93 est réveillé de bonne heure ce matin de janvier 2012 pour aller constater le décès d'un géant noir, émasculé, retrouvé dans un entrepôt à l'abandon. Sur la table d'autopsie, le géant se réveille. Quelques jours plus tard, un autre meurtre, un jeune homme brûlé comme de l'autocombustion est retrouvé dans une villa squattée. Puis des lettres anonymes... L'enquête du capitaine Coste risque d'être lourde et longue, d'autant plus que son second est muté et qu'une nouvelle recrue est attendue.
J'aime assister à la naissance d'un héros récurrent, même si sur ce coup, j'ai quelques années de retard, mais les deux tomes suivants étant édités en poche, je sens que je vais me faire la série. Car Coste, je l'aime bien, lui et son équipe. Olivier Norek en fait un flic réel, pas un super-héros. D'ailleurs son polar est à la fois fictionnel et réaliste, certains détails sont intéressants, comme par exemple "L’obstacle médico-légal" qui est émis par le médecin qui constate le décès pour que le corps soit examiné par un médecin légiste, le magistrat nommé devra lui, demander une autopsie. C'est la première fois que je lis cette procédure, les flics de série allant souvent au plus direct.
Coste et son équipe me plaisent, leurs relations sont bien rendues, j'ai encore des trucs à apprendre mais je le ferai dans les épisodes suivants j'imagine. L'enquête est bien menée et si le lecteur connaît avant les flics le ou les coupables, la tension reste vive jusqu'au bout. Olivier Norek est flic, ce qui aide sans doute à construire une intrigue qui tienne la route et qui paraisse plausible, mais tous les flics ne peuvent pas se targuer de pouvoir écrire des polars.
Construit en quatre parties, j'avoue cependant que je me serais volontiers passé de la troisième qui explique en détails les modus operandi du ou des coupables, mes petits âme et cœur sensibles ont failli ne pas aller jusqu'au bout des descriptions un peu gore. Comme cette partie est la plus courte et que les autres sont très bien, dans ma grande mansuétude, je pardonne à l'auteur, et même comme je le disais plus haut, j'irais bien voir si les autres titres avec le capitaine Coste sont aussi bons que ce premier.