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Peace and death

Publié le par Yv

Peace and death, Patrick Cargnelutti, Jigal polar, 2017...

Une résidente de la maison  de retraite Les lilas, Odette, meurt dans des circonstances douteuses, du moins c'est ce que pense la lieutenant Céleste Alvarez. La vieille femme gît désarticulée, comme tombée de l'escalier, mais dans un endroit auquel les résidents n'ont pas accès.

La colocataire de la chambre de la résidence, Colette, est étonnamment calme, comme étrangère au remue-ménage qui suit la découverte du cadavre. Elle rêve à sa vie passée, le ranch du Nevada, la rencontre avec Rob...

Polar qui démarre très bien, dans une maison de retraite lieu assez insolite pour y placer ce qui ressemble à un meurtre, et peut-être même perpétré par un pensionnaire. La lieutenant Céleste Alvarez est un personnage que l'on n'a pas l'habitude de rencontrer dans ce genre de romans : pas forcément jolie, vestimentairement pas au top et quelques rondeurs qu'elle soigne à coup de kebabs accompagnés de frites, c'est mieux, de burgers et autres viennoiseries. Elle dessine et est sensible aux couleurs qu'elle voit sur les scène de crimes ou d'enquêtes, si elles se répètent c'est alors que l'affaire est pour elle. Point de vue original pour une flicque qui l'est tout autant. L'intrigue est bien menée et si elle souffre de longueurs, elle est notamment assez longue à démarrer et traîne un peu avec des répétitions et des détails qui personnellement ne m'ont rien apporté ni dans la compréhension de l'histoire ni dans la psychologie des protagonistes, elle est quand même prenante jusqu'au bout du bout. Bon, j'aurais bien ôté quelques pages à ce volume qui en compte 350, mais c'est mon côté bougon et amateur de romans courts. Autre bémol : je trouve que Patrick Cagnelutti dialogue trop son polar, mais encore une fois c'est très personnel. Néanmoins, dans la quatrième de couverture, il est fait mention d'un "roman noir hors norme", et là, je rejoins la personne qui a trouvé cette expression. Hors norme, car comme je le disais plus haut, la lieutenant Céleste Alvarez l'est, tant pour son physique que pour son caractère et l'intrigue qui nous emmène jusqu'aux États-Unis dans les années hippies, la guerre du Vietnam, et prend sa source dans la France de la guerre peut être qualifiée avec les mêmes termes. Un autre point primordial est que la part belle est faite à l'humain qui est au centre de l'intrigue et du roman en général. point de technologie de pointe qui prend le dessus, non ici ce sont les femmes surtout et les hommes un peu qui dominent.

Une belle découverte. Un bon polar Jigal -comme d'habitude- qui débute presque par une onomatopée :

"Lundi 9 janvier 2017

Résidence pour personnes âgées Les lilas - 3h30

Tac-tac, tac, tac-tac, tac, tac-tac, tac...

Exaspérant et bruyant, ce déambulateur. Exaspérante, cette lenteur extrême." (p.9)

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K
Je ne connais pas l'éditeur (honte à moi !) mais je lirais bien ce roman, car j'étais au lycée avec son auteur ! :) (j'ai bien vérifié sur le site de l'éditeur, ce n'est pas un homonyme)
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Y
Ouah, pas mal les retrouvailles... Jigal est un éditeur de polar, basé à Marseille. L'auteur, eh bien je ne te dis rien, tu le sais mieux que moi
A
Encore un bon Jigal, chic !
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Y
Oui, comme très souvent
M
Encore un polar intéressant d'un éditeur que tu aimes et c'est vrai qu'il sélectionne bien ses auteurs. Je ne lis pas autant de polars que toi mais je le note car je sais que tu les sélectionnes bien et tes chroniques me donnent toujours autant envie de les découvrir
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Y
bonjour et merci Manou, je suis assez attaché aux maisons d'éditions qui proposent de la bonne littérature française qu'elle soit polar ou autre. Mais je en dédaigne pas découvrir des auteurs étrangers lorsque les textes sont bien choisi également.<br /> Merci de tes nombreux visites et commentaires, je ne suis pas autant ni ton blog ni les autres, j'y passe de temps en temps...