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La Panse

Publié le par Yv

La Panse, Léo Henry, Folio, 2017...

Bastien Regnault, vaguement musicien, est sans nouvelles de sa sœur jumelle Diane depuis plusieurs mois. Même s'ils n'ont jamais été très proches, malgré leur gémellité, Bastien décide de la rechercher. Ses premières informations le mènent vers le quartier de la défense à Paris. Ce quartier d'affaires se révèle beaucoup plus intrigant que prévu, notamment dans ses sous-sols dans lesquels une vieille société secrète agirait : la Panse. Bastien parvient à se faire embaucher dans une entreprise de nettoyage, ce qui lui permet d'avoir des entrées dans tout le quartier.

Voilà un roman assez étonnant qui alterne le bon voire le très bon et du plus moyen. Ça part assez fort et je suis entré très vite dans le vif du sujet. Léo Henry distille des informations au compte-gouttes qui posent question et incitent à continuer son histoire. Très vite je me rends compte que je ne peux pas lâcher le bouquin et que la quête de Bastien est diablement intéressante. Le thème de la société secrète qui vit dans les entrailles de la défense est porteur de suspense et j'aimerais en savoir plus mais l'auteur est malin et ne dévoile rien trop vite, m'obligeant à un rythme de lecture rapide pour savoir jusqu'où il m'emmène.

Très bien fait, j'apprends même des choses sur le passé du quartier, ancien bidonville. Et puis, aux trois quarts du roman, la tension est retombée et je n'avais plus qu'une envie : que ça se finisse et que je sache ce qu'il en est de Diane, de la Panse et de tous ses trafics. En fait, le livre de presque 290 pages souffre de longueurs et certains passages mystico-onirico-scientifiques sont superflus, passables très rapidement par un lecteur un peu fatigué et je suis un lecteur qui fatigue vite. D'autres paragraphes, plus descriptifs les rejoignent, ils allongent la sauce sans la rendre plus savoureuse, au contraire. La fin est un peu longuette à survenir, et je dois avouer que j'ai passé les 50 dernières pages rapidement, les survolant pour connaître le dénouement. Ce n'est pas bien, mais faute avouée...

Néanmoins, que cela ne décourage pas les amateurs de polars un rien fantastiques ou branchés sur ce genre de thèmes de sociétés secrètes un peu mystiques, un peu scientifiques. L'écriture de Léo Henry est plaisante, elle tient la route jusqu'au bout. Ce n'est pas le roman du siècle, mais j'ai passé un très agréable moment que je ne regrette absolument pas et c'est la règle numéro une pour un livre. Je ne dirai pas que ce livre n'a que l'ambition de distraire -comment ça ? si je l'ai dit ? Ah zut !- parce que je trouve cette expression méprisante, une telle ambition, c'est très bien lorsque le but est atteint et ce n'est pas si facile. Si vous trouvez La Panse, n'hésitez pas, il peut vous faire le même effet voire encore mieux.

Commenter cet article
A
mystico-onirico-scientifiques : rien que le lire ma fatigue aussi.
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Y
je comprends...
Z
Un roman qui a pour seul but de vous faire passer un bon moment est déjà un bon début et s'avère reposant ou nécessaire quelques fois. C'est vrai que cette idée peut paraître méprisante, j'y pense à chaque fois que je l'écris
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Y
un roman que l'on lit avec plaisir et qui ne tombe pas des mains, c'est déjà bien
E
Il aurait pu m'intéresser mais si il y a des longueurs, je préfère passer.
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Y
elles peuvent se passer vite
M
C'est vrai que tu as raison de dire que lorsqu'on juge un livre capable seulement de nous distraire, il y a un côté méprisant mais en fait pas totalement car il est sous-entendu que tu as déjà fait un choix parmi les livres que tu avais à ta portée, d'une part et de l'autre, il y a des personnes qui ont tant de soucis qu'ils n'arrivent pas à se détacher du quotidien et là encore, si un livre arrive à les distraire c'est qu'il est particulièrement bien conçu :) Sinon c'est embêtant les longueurs parce qu'on s'y ennuie, le tout étant de savoir si on trouve des longueurs parce que l'histoire fait des digressions superflues ou si c'est parce qu'on languit de savoir la fin...Et il semble bien que tu sois dans le premier cas. Merci pour ton ressenti très constructif
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Y
En fait je le dis, parce que j'entends régulièrement avec une certaine hauteur que tel ou tel film n'a que l'ambition de nous distraire... et je me souviens d'une personne connue -mais je ne sais plus qui- qui disait que cette ambition dès lors qu'elle était atteinte c'était très bien, car, la littérature, le cinéma peuvent être là pour cela et pas forcément pour nous rendre plus intelligents... et distraire les gens est un métier et une chose pas évidente à réaliser