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Carnaval

Publié le par Yv

Carnaval, Manuel Blanc, Ed. Hugo et Cie, 2014..

Un homme se retrouve à Cologne, en Allemagne, sur les traces de son amant qui l'a quitté et lui a donné rendez-vous dans cette ville quelques jours plus tard. Mais ne pouvant attendre, il part tout de suite pour l'Allemagne et se retrouve en plein Carnaval. D'abord déguisé en gorille, il parcourra la ville, y cherchera un toit, fera des rencontres, notamment sur le tournage d'un film. 

Carnaval est le premier roman de Manuel Blanc, par ailleurs comédien. Bon, franchement, je n'ai pas accroché à ce livre, et rarement, je me suis trouvé aussi sec en ayant fini un roman. Je me demande bien ce que je vais pouvoir en dire, mais l'inspiration viendra sans doute au fur et à mesure que j'avance dans mon billet. 

Je me suis demandé du début à la fin où l'auteur voulait nous emmener, j'avais bien une petite idée, qui s'est avérée d'ailleurs : des rencontres, de l'attente, de la solitude, du carnaval, bizarrement assez peu présent, juste en toile de fond alors qu'il aurait pu être vraiment plus décrit ; il l'est par les déguisements, mais on ne sent pas l'ambiance, j'ai eu presque l'impression qu'il n'y avait qu'un pelé et trois tondus qui défilaient, éméchés et déguisés. On est très loin du film Karnaval avec Sylvie Testud et Clovis Cornillac, qui dans le thème est très ressemblant, mais qui joue à fond la carte du Carnaval de Dunkerque. 

Puisque le Carnaval n'est pas le point fort du livre, venons-en aux personnages, aux rencontres. Là non plus, je ne suis pas convaincu. Oh, rien de désagréable, pas de sortie de route, mais plutôt des personnages un peu palots qui n'ont rien vraiment de romanesque. Là encore on est dans du superficiel, dans le manque de profondeur. Les personnages ne sont pas travaillés, les relations entre eux existent, certes, mais sont amenées assez abruptement, sans préparation, qu'elles soient éphémères ou plus longues. 

L'écriture de Manuel Blanc est agréable, c'est d'ailleurs l'unique raison qui m'a fait aller jusqu'à son ultime ligne, son roman se lit vite, construit en courts chapitres. Ce n'est pas une lecture qui m'a emballé ni ne m'a agacé au point de lâcher le livre, plutôt un texte qui m'a laissé froid qui n'a pas éveillé en moi d'envie particulière, qui ne me restera pas en mémoire. Il débute ainsi : 

"Sac sur le dos, je pile dans le hall de la gare. Le cou tendu, je scrute le panneau d'affichage à la recherche d'un train. Je ne sais pas où je vais. Le confort je n'y ai pas droit. Il y a un poids sur mes épaules, en plus de celui de ton sac. Dans l'urgence du départ, je l'ai gavé de mes vieilles peaux. Qu'elles me tiennent chaud à l'étranger, m'aident à me repérer." (p. 9)

Séverine a un avis différent.

Commenter cet article
L
Hum, rien qu'à lire l'extrait, je sais que je ne vais pas accrocher au style... et puis quel dommage de faire un couv aussi moche !
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Y
<br /> <br /> La couverture ne me gêne pas tant que cela ele est fidèle à ce que raconte le livre, pas convaincant<br /> <br /> <br /> <br />
C
Manuel blanc est un très bon comédien de théâtre, mais il semblerait que pour l'écriture, il lui faille s'aguerrir un peu encore ;)<br /> Pour en revenir au carnaval, le dernier film que j'ai vu sur ce thème c'est 30° Couleur, qui se passe en marge du carnaval martiniquais, film assez sympathique.
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Y
<br /> <br /> Oui sans doute faudra-t-il attendre d'autres livres...<br /> <br /> <br /> <br />
Z
Ouf... ma LAL te remercie beaucoup
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Y
<br /> <br /> Je l'en prie<br /> <br /> <br /> <br />
K
Chic, je passe!
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Y
<br /> <br /> Allez hop, encore un...<br /> <br /> <br /> <br />