Purgatoire
Purgatoire, Chabouté, Vents d'Ouest, 2003/2005
Benjamin Tartouche est un jeune homme à qui l'avenir semble sourire : une grande maison en héritage d'une vieille tante inconnue, du nouveau matériel performant et des clients pour se lancer dans le monde du travail. Jusqu'au jour où la maison brûle. L'assureur fait traîner les choses dans l'espoir de n'avoir rien à débourser. Benjamin vit alors dans la rue. Il se fait renverser par une voiture. Il est mort... "et c'est là que [ses] ennuis ont vraiment commencé..." (4ème de couverture).
J'aime bien Chabouté. Jusqu'ici j'ai lu des BD en noir et blanc avec très peu de textes (Tout seul, Sorcières, La bête, Pleine lune, Construire un feu). Dans Purgatoire, la couleur est là, dans les tons bruns, marrons. Le texte est présent, mais point trop tout de même : on est loin des BD bavardes. Le dessin est précis, réaliste. C'est par lui qu'on voit les réactions et les sentiments des personnages qui remplissent les cases. Peu de paysages, et ceci d'autant plus que cette fois, l'univers est urbain : plus d'arbres et de grands espaces, contrairement aux autres titres de l'auteur.
L'histoire que raconte cette trilogie est plaisante, elle tient bien la route grâce à quelques retournements de situation jusqu'à la fin. Elle n'est pas manichéenne : les bons, Tartouche en tête, ont quelques souvenirs pas très glorieux, et les méchants ne réagissent pas toujours caricaturalement.
Que dire d'autre sinon que j'aime vraiment cette bande dessinée comme quasiment toutes les autres de Christophe Chabouté ? Ah si, encore une chose : merci Père Noël, puisque je l'ai trouvée dans mes chaussons, sous le sapin enguirlandé !