Par effraction
Par effraction, Hélène Frappat, Ed. Allia, 2009
Aux puces, un acheteur, pour 40 euros prend possession d'un vieux carton contenant des films de famille. Il commence à les regarder ; tous concernent une jeune fille, A., télépathe ; ils sont dans le désordre. Le visionnage passe de l'adolescence à l'enfance, revient à l'adolescence, ... La vie de A. se reconstruit de cette manière, bancale, décalée, jusqu'à un événement que l'on pressent sans rien en savoir.
Très petit roman, très étonnant, par sa construction : courts chapitres alternant la vie de A. avec des rêves parfois très brefs qui n'expliquent rien - ou dont je n'ai pas saisi la signification !- mais donnent au livre un ton onirique et poétique. L'écriture est à l'avenant, pleine de belles phrases, longues et courtes. Hélène Frappat crée une ambiance un peu désuète qui sied admirablement à l'histoire que chacun pourra interpréter selon son envie ou son ressenti. Auteure que je vais suivre.