Le dissident chinois
Le dissident chinois, Nell Freudenberger, Ed. La table ronde, 2010
"Yuan Zhao, célèbre artiste dissident [chinois], est invité à passer une année à Los Angeles. Il enseigne à l'école des filles de St Anselm's et est hébergé par les Travers, une famille d'intellectuels aisés." Il va apprendre à connaître cette famille, les enfants, très différents des enfants chinois, le couple, Cece et Gordon Travers, en déroute et l'oncle Phil, amoureux de sa belle-sœur Cece. "De son côté, Yuan Zhao [semble cacher] son jeu."
Premier roman de Nell Freudenberger, écrivain étasunienne, qui décrit par l'intermédiaire de ses personnages, deux cultures totalement opposées. Je suis assez troublé parce que j'ai trouvé le livre un peu long, dense, mais que dans le même temps il ne m'est jamais venu à l'esprit de passer des pages : une sorte d'attirance pour l'ambiance et l’intrigue. Et pourtant, par moments, c'est vraiment long : j'avais l'impression que je ne finirai jamais ce livre.
Les personnages sont caricaturaux, notamment les adolescents -ils oscillent entre la déprime et la rébellion ; bien évidemment la jeune fille blonde, jolie et meneuse de bande du collège, arrogante et sûre d'elle et de son argent (ou celui de ses parents) est présente : un grand classique des livres et films étasuniens pour adolescent(e)s !- ; leurs parents ne sont pas en reste entre père psychologue et mère "desperate housewife", ni même le dissident, trop poli et discret pour être véritablement honnête. De fait, l'opposition entre la culture des Etats-Unis et celle de la Chine souffre également de stéréotype, même si celle qui "domine" réellement cette histoire en fin de compte, n'est pas forcément la plus répandue.
Le véritable intérêt du livre tient dans la description du mouvement culturel chinois des années 80/90 et dans l'intrigue un peu ténue, certes, mais qui tient jusqu'au bout des 445 pages. Ca peut suffire. A priori ça m'a suffit pour aller au bout.
Voilà donc ce qui arrive de temps en temps : un livre que je n'ai ni adoré ni détesté. Un premier roman intéressant cependant qui suffit à ce que l'on s'intéresse à l'auteure.
Merci pour cet envoi mi-figue mi-raisin à B.O.B et à l'éditeur : La table ronde.