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La ville heureuse

Publié le par Yv

La ville heureuse, Elvira Navarro, Éd. Orbis Tertius, 2014 (traduit par Alice Ingold)..,
Chi-Huei est un petit garçon qui quitte la Chine et la vieille femme qui l'élève depuis trois ans pour aller en l'Espagne habiter chez ses parents et grands-parents qui tiennent une rôtisserie de poulets. Un déchirement pour le jeune homme qui peine à s'adapter au pays, à ses coutumes et à la langue. Il s'y fait cependant, des amis, dont Sara, une jeune espagnole laissée assez libre par ses parents. Sara qui devient la narratrice de la seconde partie du roman de laquelle Chi-Huei est absent. Sara rencontre un vagabond qui l'espionne lui semble-t-il. Apeurée autant qu'intriguée, elle joue un jeu étrange avec cet homme. 

Roman étonnamment bâti en deux parties distinctes à peine reliées par le fait que les deux protagonistes principaux se connaissent très bien. La première partie consacrée à Chi-Huei est déconcertante et agaçante, car l'auteure décide de parler de Chi-Huei à la troisième personne et lorsqu'elle nomme les membres de sa famille elle utilise parfois les déterminants "le" ou "la" mais aussi parfois les "son", "sa", "ses" ce qui fait que plusieurs fois je me suis perdu dans les places et rôles de chacun surtout lorsqu'on sait que grand-père, grand-mère, père, mère et frères vivent ensemble...

La seconde partie est centrée sur Sara et ses peurs et ses angoisses en général et celles qui tournent autour de la rencontre avec le vagabond qui l'épie en particulier. 

Le tout donne un roman froid dans lequel il est difficile d'entrer. J'ai regardé les deux enfants évoluer chacun de son côté ou ensemble, mais un peu comme un voyeur sans m'intéresser à eux. Le texte bien que pas très épais (217 pages) souffre de longueurs, de répétitions ; de fait, écrire sur deux personnages est sans doute un peu court, il aurait mieux valu faire des textes plus courts, mais plus nombreux sur plus d'intervenants de l'histoire : pourquoi pas les pères ou mères des enfants, ou le vagabond, voire le patron du café ou encore d'autres enfants, les amis de Chi-Huei et Sara ? Utiliser à fond le principe de nouvelles avec des personnages liés entre eux, même de manière minime. Mais bon, ça n'est que mon humble avis de lecteur.

Rien de bien nouveau quant aux interrogations des jeunes : le déracinement, la liberté, le passage à l'âge adulte, la découverte des différences sociales, la sexualité encore latente mais qui commence à les titiller (surtout Chi-Huei, mais ça titille les garçons en permanence, n'est-il pas ?), l'amitié, la fidélité, le monde des adultes : "Le pire est que, ce que je concevais comme le monde des adultes, que je ne comprenais pas, ce qui me paraissait ennuyeux et désespérant parce que je n'étais pas encore une adulte, j'ai commencé à le voir comme une sorte de destin tragique qui m'attend au tournant." (p.201/202)

Pas exaltant, pas mauvais, un entre-deux qui peut refroidir ou plaire également. Faites votre choix.

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A
Si senor, j'avais compris !!! :) Mais pas tentée quand même ...
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Y
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A
Moi j'ai fait espagnol 1ère langue à partir de la seconde tant mon niveau d'anglais était...moyen (pour ne pas dire nul) mais ce livre ne me tente pas ...
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Y
<br /> <br /> Je précise quand même qu'il est traduit en français...<br /> <br /> <br /> <br />
K
Si j'ai bien suivi, c'est traduit de l'espagnol, langue que je ne connais pas. En revanche, avec le traduit de l'anglais, il me faut aussi parfois relire pour savoir de qui on parle, car l'anglais,<br /> quand il dit "son bras" on sait si c'est masculin ou féminin...
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Y
<br /> <br /> moi j'ai fait allemand seconde langue...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />