L'altermanuel d'histoire de France , Dimitri Casali, Ed. Perrin, 2011
"Périodes clés, grands personnages, institutions, textes fondateurs, découvertes capitales, guerres et batailles... Vous redécouvrirez tous ces pans de l'histoire de France qui ont été oubliés ou réduits à la portion congrue dans les programmes du collège. Comment expliquer la disparition de Clovis, Hugues Capet, Saint Louis, François Ier, Louis XIII, Richelieu ou Mazarin, des programmes du secondaire ? Comment justifier la place désormais mineure accordée à Louis XIV et Napoléon ? Comment expliquer la disparition du traité de Verdun, qui dessine les nouvelles frontières de l'Europe ? De la révocation de l'édit de Nantes ? De la découverte par Pasteur du vaccin contre la rage ? Du débarquement du 6 juin 1944 en Normandie " (4ème de couverture)
Dimitri Casali part de l'idée de remettre en avant tout ce qui a disparu des programmes scolaires. On commence avec "La naissance des royaumes barbares " et on finit par les Trente Glorieuses. Évidemment, en 340 pages, il n'est point question de faire le tour de l'histoire de France, mais justes des périodes ou des personnages désormais oubliés à l'école, parmi lesquels, on retrouve tout de même Clovis, Napoléon, Mazarin, Catherine et Marie de Médicis !
C'est un livre d'histoire extrêmement bien fait, facile à lire (texte aisé et gros caractères), illustré qui s'adresse donc au public ciblé : les collégiens !
Parfois, je me suis demandé si l'auteur n'en rajoutait pas un petit peu et si tout ce dont il parle méritait d'être dans son livre : par exemple, les Bourgeois de Calais, pendant la Guerre de Cent Ans, mais son argumentaire est bon et sa présentation ne l'est pas moins, donc, je passe au-dessus de mes réserves.
Chaque chapitre est présenté de la même manière : une petite introduction, un "Ce qu'il faut savoir" , assez complet et néanmoins résumé de la question étudiée, quelques apartés, anecdotes importants pour bien comprendre l'époque, sur fond rouge et une conclusion sur fond jaune intitulée : "Ce que les collégiens n'apprennent plus"
A la maison, nous sommes amateurs d'histoire sans être des spécialistes et donc le livre a plu : il permet de se remettre en mémoire des périodes ou des personnages si ce n'est oubliés au moins passés au second plan.
Les programmes scolaires ont beaucoup changé ces dernières années, notamment dans cette matière, pour y intégrer des notions sur l'histoire de la Chine, de l'Inde ou de l'Afrique. A l'heure de la mondialisation, l'intention est louable, mais c'est au détriment de l'enseignement de l'histoire de France.
Une petite suggestion pour finir : et si le temps pris par le retour de la morale -totalement ringarde, inutile et rétrograde- en classe était redonné à l'enseignement de l'Histoire ? Peut-être, les enfants entendraient-ils parler à nouveau de Du Guesclin, de Bayard, de Pépin le Bref, de Colbert ?
Lu dans le cadre de de Babelio .
PS : si je puis me permettre M. Casali et M. l'éditeur : vous montrez, page 54, la photo d'un bronze du IXème siècle restauré au XVIIIème et vous dites que "L'identité de ce souverain est encore débattue. S'agit-il de Charlemagne ou de son fils Louis le Pieux ?" Je vous suis sur votre affirmation : l'identité est bien encore débattue, mais votre questionnement est erroné puisque la question se pose entre Charlemagne et son petit-fils Charles le Chauve. Pas de bol, une émission D'art Dare récemment diffusée y était consacrée. Plus de renseignements sur le site du musée du Louvre .