Alerte sur Fangataufa
Alerte sur Fangataufa, Geluck (scénario et dialogue) et Devig (dessin), Casterman, 2009
Surtitré : Les aventures de Scott Leblanc, cet album, le premier de la série qui pour le moment ne compte... qu'un seul numéro, nous emporte en compagnie du journaliste le plus nul et le plus lamentable de la BD, Scott Leblanc, sur les traces de quatre scientifiques ayant mis au point en 1950, une arme redoutable. De peur que certains ne l'utilisent à mauvais escient, chacun d'entre eux a gardé en sa possession sa part de travail, rendant donc inutilisable cette arme à qui n'aurait pas réuni les 4 parties. Mais voilà, en 1966, un homme réussit à subtiliser toutes les études scientifiques. Le professeur Moleskine, l'un des inventeurs, traîne véritablement Scott Le blanc dans cette aventure à la recherche du "méchant".
Avez-vous déjà vu, lu ou entendu un journaliste mauvais ? Oui sûrement ! Eh bien, je vous l'affirme, ce journaliste aurait le Prix Pulitzer, le Prix Albert Londres et tous les prix journalistiques, s'il devait concourir face à Scott Leblanc ! Scott Leblanc, le journaliste le plus nul de la BD. Physiquement, il est entre Tintin et Charles Trénet -avec un p'tit coup de Stéphane Bern en plus ; quel mélange !-. Intellectuellement, il est largement dominé par Milou, et peut-être même par les Dupondt. Scott Leblanc, qui se promène toujours avec son volatile prénommé Tino, (référence assumée à Tino Rossi, le rossignol corse) n'écrit des articles que sur les animaux domestiques et les stars ; le summum du bon article pour lui est celui qui a pour sujet l'animal de compagnie d'une star ! Aussi, lorsque son rédacteur lui demande d'aller interroger le professeur Moleskine, il voit d'un bon œil que celui-ci ait un chat, qui, sans en dévoiler trop, aura un sort funeste. C'est tout l'opposé de Tintin, curieux, intelligent et rusé et souvent accompagné de scientifiques gaffeurs ; lui, Scott c'est le gaffeur et le naïf de service, heureusement que le professeur est là pour faire le boulot.
Les auteurs multiplient les références à la BD belge : Tintin évidemment, pour les personnages, la mise en page, le dessin, ..., mais aussi Blake et Mortimer (le célèbre juron "By jove") et sûrement d'autres que je n'ai pas vues.
C'est bon comme une vieille BD qu'on ressort de la bibliothèque pour la relire. C'est juste un moment de lecture, de dérision à apprécier en toute simplicité.