Ça coince ! (19)
Le printemps des enfants perdus, Béatrice Egémar, Presses de la cité, 2013..
Paris, 1750, des enfants disparaissent mystérieusement. Lorsque deux enfants de l'entourage de Manon Dupré, charmante parfumeuse très en vogue parmi les artistes et les femmes qui comptent, disparaissent à leur tour, elle décide de mener sa propre enquête.
Pas mal sur le papier, et puis je déchante assez vite. On sent que Béatrice Egémar a fait des recherches, qu'elle a approfondi son sujet, l'époque dans laquelle elle place son héroïne. Elle a bossé également la parfumerie et l'art de fabriquer les crèmes, parfums et divers produits en vogue à l'époque. Tout est reproduit dans ce roman historico-policier, mais très franchement, rien ne m'y retient. Comment dire sans froisser personne ? Le livre est propret ainsi que Manon, mais elle n'a pas vraiment de stature et l'histoire met beaucoup de temps à décoller. Intéressant, mais pas passionnant. Je me suis sans doute auto-induit en erreur en ouvrant ce livre pour lequel, manifestement, je ne suis pas le public, puisque d'autres l'ont aimé. Oncle Paul reproche un trop grand emploi du mot "joli" : c'est exactement cela, tout doit être joli, propre, rien ne dépasse. "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" disait l'excellent Jean Yanne, c'est un peu cela, sauf les méchants bien sûr ! La romance n'est pas loin non plus, qui fleurit au coin des rues de Paris. Madoka a adoré !
Comment lutter contre le terrorisme islamiste dans la position du missionnaire, Tabish Khair, Éd. Du Sonneur, 2013 (traduit par Antonia Breteuil)..
Le narrateur, athée convaincu, pakistanais, professeur de littérature anglaise à Aarhus au Danemark vit en colocation avec Ravi et Karim, deux Indiens totalement opposés. Karim est un musulman pratiquant, et Ravi un jouisseur.
Me voilà bien embêté parce que Zazy m'a gentiment prêté son livre suite à son billet et que je me suis un peu ennuyé dans cette lecture. Tout débute formidablement, les personnages sont bien décrits en totale opposition tous les trois ce qui amène des explications et des questions. Le ton est alerte, très humoristique : on n'est pas loin de la gaudriole avec un fond moins léger qu'il n'y paraît, puisqu'il y est question de vivre en tant qu'étrangers dans un pays qui ne les accepte pas vraiment. Tout aurait dû me plaire, mais l'auteur tourne en rond, se répète n'avance pas vraiment : au bout de 120 pages on n'en sait pas plus qu'au début. Je me suis un peu forcé pour arriver jusque là, et d'un coup, un midi, en reprenant le bouquin, je n'ai plus réussi à faire l'effort. Trop long, trop dilué et humour un peu répétitif. Manifestement, il est préférable de varier les positions, celle dite du missionnaire est, malgré un plaisir certain, un peu lassante si elle est la seule pratiquée...
Désolé Zazy mais grand merci à toi quand même pour ce prêt. Et si d'aucuns veulent un avis nettement plus positif, eh bien, qu'ils aillent sur ton blog en cliquant sur ton nom !