Ça coince ! (15)

Hipnofobia, Salvador Macip, Hachette, 2013
"Un homme est retenu prisonnier dans un bunker secret de l'armée américaine, sous la garde d'un scientifique et d'un militaire. Quel est son secret ? Il ne dort pas depuis trois semaines. Ce personnage mystérieux a été retrouvé au milieu d'une centaine de corps calcinés, comme consumés de l'intérieur. Apparemment, tous étaient membres d'une sorte de secte dont on ne sait strictement rien." (note éditeur)
Je me suis ennuyé, mais ennuyé... Le début est lent, très lent. Rien ne se passe. Rien ne me retient. L'idée de départ est plutôt intéressante mais elle tombe très vite à l'eau. Eau qui délaye l'histoire, l'intrigue, la noie même. Et moi, comme je ne sais pas nager, et que je ne veux pas me noyer, eh bien, je suis resté sur le bord à m'ennuyer de plus en plus (un peu comme le mec ou la fille qui tient la chandelle dans une soirée "duo" très sympa... pour ceux qui peuvent en profiter) jusqu'au moment où je range ma pelle et mon seau et je m'en vais. Désolé Salvador, mais ton livre, il n'est pas pour moi.

Obsèques, Lars Saabye Christensen, Lattès, 2013
"Le matin du 4 janvier 2001, Kim Karlsen, âgé de cinquante ans, se réveille dans une chambre d'hôtel au nord de la Norvège. Il ne se souvient de rien. Il ne le sait pas encore, mais il est mort." (4ème de couverture)
Imaginez, vous êtes bloqués sur un lit, incapable de bouger et là, une femme à la voix criarde, ou un homme aviné (au choix selon vos préférences), vous parle sans pause, à peine de toutes petites pour reprendre son souffle : une logorrhée insupportable et vous en pouvez rien faire. vous vous sentez oppressés, par ce flot de paroles inutiles qui ne semble mener nulle part si ce n'est à une lassitude pour vos oreilles et vos méninges. Vous y êtes, vous visualisez ? Eh bien, c'est exactement ce qui s'est passé pour moi avec ce roman. Je ne dis pas qu'il ne trouvera pas ses lecteurs comblés, mais moi, il me fatigue. Loin de Paasilinna qui me fait rire avec des digressions drôles et des situations loufoques. Pour reprendre une citation d'un excellent livre lu récemment, Passerelles, je préfère les livres "peu épais, persuadé que quelques pages [suffisent] à exprimer l'idée de l'écrivain, le surplus n'étant que verbiage et digressions. [...] Les livres [que j'apprécie relèvent] de la concision, de la ciselure."
Voilà c'est dit, c'est dommage. Maintenant, je vais aller ouvrir deux petits livres très tentants avant un prochain pavé de 500 pages, parce que malgré tout, il m'arrive d'en lire et même d'en aimer !