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Avant le gel

Publié le par Yv

Avant le gel, Henning Mankell, Seuil points, 2005 (traduit par Anna Gibson)


Kurt Wallander, de la police de la ville d'Ystad est sur une nouvelle enquête : des animaux immolés par le feu, une tête et des mains de femme retrouvées au fond d'une cabane près d'une bible griffonnée. En même temps, sa fille, Linda prépare son entrée dans la police d'Ystad et s'inquiète de la disparition d'une de ses amies : elle se lance dans une enquête au grand dam de son père.
A l'occasion de ma relecture de cet opus, je reprends mon article de l'époque (juillet 2009, soit un an après l'ouverture du blog) que je modifie un peu, d'où, ne soyez pas surpris, des commentaires déjà postés. Je recycle, c'est à la mode.

Cette enquête en duo est l'une des dernières pour Kurt Wallander. Elle ne déroge pas à la règle des autres : meurtres horribles, police qui part dans tous les sens ne négligeant aucune piste, et le commissaire Wallander qui resserre les boulons en cours et en fin d'enquête pour arriver au dénouement, cherchant longtemps ce détail qui lui a échappé et qui le mènera sur la bonne piste. Seulement, apparaissent de nouveaux personnages. A tout seigneur tout honneur, d'abord Linda Wallander qui fait ici sa première apparition en tant que future policière et Stefan Lindman qui arrive dans la police d'Ystad après avoir été l'enquêteur principal d'un autre livre de Mankell (cf. Le retour du professeur de danse).
Avant que Linda ne soit dans la police, les rapports entre père et fille n'étaient pas toujours faciles : ils le sont encore moins. Il faut dire que Wallander est un personnage haut en couleurs : pas loin de la retraite, il perd ses cheveux, grossit, et est colérique, entre autres qualités. Et Linda n'a pas l'air mal non plus.
Autant dire que j'ai aimé, comme les autres enquêtes menées par la police d'Ystad, même si Kurt est très en retrait, il est là pour râler contre Linda, pour la recadrer, en quelque sorte, pour lui apprendre son métier de policière.

Néanmoins, de tous les romans mettant en scène mon flic favori, ce n'est pas celui-ci qui m'a le plus marqué. Il faut dire qu'Henning Mankell ne ménage pas son héros, il le fait vieillir, grossir, révèle des traits de son caractère qu'on ne faisait que soupçonner et pourtant déjà, dans les opus précédents, il n'était pas érigé en héros sans peur et sans reproche, ce qui le rend profondément humain et réaliste.

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