Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La nuit des fous

Publié le par Yv

La nuit des fous, Anouk Shutterberg, Récamier, 2023

Élise est une jeune femme atteinte d'une pathologie grave qui découvre, au décès de son père, une tante. Elle prend contact, lui rend visite, mais assez vite d'étranges incidents arrivent à la jeune femme.

2022, cinq squelettes sont déterrés lors d'un chantier. Chacun dans un parallélépipède en bois. Chaque corps a été étrangement attaché avec du fil de fer. Sûrement un message du tueur, car ce sont des meurtres, les policiers en sont certains.

C'est le commandant Jourdain, à peine remis de son enquête précédent qui est en charge de celle-ci, qui le mènera aux portes de la folie.

Troisième roman pour l'autrice, qui, c'est le moins que je puisse dire, possède une imagination vive et sans limite. Et cette fois-ci, plongée dans le monde de la psychiatrie, celle des années 70, pas toujours au plus près du respect des malades, au moins dans l'établissement mentionné par Anouk Shutterberg.

Construction classique : deux histoires qu'a priori rien ne relie vont évidemment se rejoindre : une enquête débutée sans indice, péniblement et une histoire familiale. Dans les deux cas, l'autrice fait monter la tension doucement et sûrement. On sent bien dès le début que dans la rencontre entre Élise et sa tante, il y a quelque chose qui cloche, sans pouvoir le déterminer, et cela ne va pas aller en s'arrangeant. Et de l'autre côté, les flics stagnent, ne parviennent pas à trouver une piste sérieuse. De plus, Stéphane Jourdain en proie à ses démons n'est pas au top de sa forme pour diriger son groupe.

J'ai trouvé ce roman moins insoutenable que les deux premiers dans les descriptions macabres, mais la tension est bien présente et l'histoire est tellement prenante qu'il est difficile de le poser pour faire autre chose. Néanmoins, s'il faut s'y résoudre, parce que bon, il faut bien travailler -encore que ça, je m'en passerais volontiers- et manger et aussi vaquer à pas mal d'autres occupations dans une journée, préférons poser le livre pas trop loin pour pouvoir le reprendre rapidement.

Commenter cet article
L
Bonne description de la force dun livre qu'on ne voudrait jamais lâcher. Mais on doit aussi regretter de le finir trop vite , non?
Répondre
Y
Pas vraiment, la fin est un soulagement