Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Que celui qui n'a jamais tué me jette la première pierre

Publié le par Yv

Que celui qui n'a jamais tué me jette la première pierre, Vincent Baguian, Plon, 2023

Victor Baunard est médecin généraliste à La Ciotat. Outre son travail qui lui prend beaucoup de temps, il s'est donné pour mission de débarrasser le monde de ceux qui font le mal autour d'eux, impunément. A sept ans, il pousse sa mère dans les escaliers, c'est sa prise de conscience de son rôle dans la société. Mais des assassinats à répétition dans un même entourage peuvent attirer quelques soupçons susceptibles de remonter jusqu'à la maréchaussée.

Vincent Baguian est chanteur et auteur, il a notamment écrit des chansons pour quelques grands noms de la variété française : Zazie, Florent Pagny (beurk... personne n'est parfait)... Il a le verbe aisé et son roman fait la part belle à la belle langue : Victor Baunard qui a les mêmes initiales que l'auteur et qui est le narrateur, s'exprime avec beaucoup d'élégance dont il use également dans ses rapports aux notables de La Ciotat auxquels très vite sa réputation de bon médecin l'a acoquiné. Il cache bien son secret, évidemment, puisque tout son art est de faire passer les morts pour des accidents ou des morts naturelles.

Le roman est plaisant, use avec pas mal de brio d'humour noir, d'ironie. Il nous met dans la tête d'un psychopathe qui se sent une âme de justicier. On a le droit à ses délires de réactionnaire lorsqu'il parle de la jeunesse actuelle, à ses justifications pour ses meurtres qui œuvrent parfois pour le bien commun mais aussi pour son confort personnel. Pas mal donc, mais un peu long, je l'avoue j'ai passé quelques paragraphes mais toujours pour revenir au texte avec l'envie de connaître la fin de l'histoire.

Bref, un roman qui fait passer de bons moments -ce qui est un compliment, car ce n'est pas toujours le cas-, un peu comme une chanson qu'il aurait écrite pour Zazie ou autre (pas Florent Pagny, là ce serait une torture) que l'on écouterait volontiers et puis on passerait à une autre sans regrets ni forcément envie ou non-envie de la réécouter.

Commenter cet article
A
Une sorte de musique d'ascenseur ?
Répondre
L
je vais passer pour ce roman dont j'imagine bien le charme.
Répondre
M
Dommage ces longueurs mais un titre très attirant comme ce que tu en dis ! Merci de nous le présenter
Répondre