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Voodoo land

Publié le par Yv

Voodoo land, Nick Stone, Gallimard série noire, 2011 (traduit par Samuel Todd)

Max Mingus est flic à Miami. Il fait équipe avec Joe Liston. Ils sont appelés dans un parc animalier parce qu'un corps humain y a été retrouvé, avec dans l'estomac une mixture présentant tous les aspects de la magie noire vaudoue.

Max est le protégé d'Eldon Burns, son puissant chef, aux ordres d'un personnage retors surnommé la Fée Scato, qui arrange tous les coups pour le politique qu'il sert. Max est bien obligé de s'arranger avec ça, mais il commence à avoir des remords, des doutes. D'autant plus que son coéquipier, Joe, commence à renifler une embrouille.

Après l'excellent Tonton Clarinette -qui, écrit avant, se déroule après-, voici donc le deuxième tome de la trilogie Max Mingus. Et ils ne se ressemblent pas. Autant j'ai été favorablement impressionné par Tonton Clarinette, autant ce Voodoo land m'a ennuyé. L'histoire semble bien partie, et les différentes histoires qui gravitent autour : le vaudou des Haïtiens, la corruption, la violence, les arrangements entre policiers et politiques pour le bénéfice de tous corsent l'enquête et densifient le roman. Mais le problème principal est que tout cela est noyé dans un flot de détails inutiles, dans une logorrhée fatigante et dans moult digressions certes intéressantes mais longues et répétitives... Presque 600 pages dans la version brochée qui aurait pu maigrir quasiment de moitié sans que cela ne nuise ni à l'histoire ni à l'enquête ni aux personnages. Ni même aux apports extérieurs tels la pratique vaudoue, le changement au début des années 80, période à laquelle se déroule le roman, de la ville de Miami, le cynique constat des accointances entre politiques, voyous et policiers, la prostitution et le trafic de drogue qui explosent... Au contraire iceux auraient pu donner du fond, un contexte fort et une puissance au roman de Nick Stone.

Hélas, l'impression de me noyer, de ne pas avancer, tout cela me décourage malgré toute mon envie de renouer avec Max Mingus -mais je n'ai pas dit mon dernier mot, j'ai le troisième de la trilogie.

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