Keith Haring. Le street art ou la vie
Keith Haring. Le street art ou la vie, Paolo Parisi, Hugo BD, 2022 (traduit par Laurent Laget)
Keith Haring naît à Kutztown en Pennsylvanie, en 1958. Il est initié au dessin par son père, très tôt. Pas très féru d'école, il quitte la Pennsylvanie pour New York à 20 ans et découvre la ville de Basquiat, Warhol... Une ville en pleine cure d'austérité pour tenter d'éviter la faillite, et une ville où la création est omniprésente. Les années 80, les années Reagan sont riches en contestations et le street art commence à fleurir. Mais ce sont aussi les années sida, maladie de laquelle Keith Haring décède en 1990.
On connaît tous les dessins de Keith Haring, ses bonshommes aux simples contours et très colorés qui dansent et son radiant baby, sa signature. Ça paraît facile, simple et très mercantile tant on les voit sur tous les supports. Cet album biographique reprend tout depuis le début, et laisse la parole à l'artiste qui s'est exprimé sur les murs et sur divers supports toujours dans l'idée que l'art soit le plus accessible possible au plus grand nombre. Pour lui, les produits dérivés, T-shirts, tasses, ... ne sont que des moyens de transmettre son art le plus largement possible.
Ce roman graphique de Paolo Parisi est explosif de couleurs : uniquement du rose, du jaune, du bleu, du noir et du blanc. Il montre les artistes au travail, la vie dans le New York des années 80, dans le monde homosexuel et la difficulté de s'exprimer sur les murs dans l'Amérique puritaine et réactionnaire de Reagan. Très bien fait, comme le précédent sur Banksy ; une série intelligente pour tous qui permet de mieux connaître les artistes du street art.