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Exil pour l'enfer

Publié le par Yv

Exil pour l'enfer, Gwenael Le Guellec, Nouveaux auteurs, 2021

"Au cœur de l'hiver russe, trois corps nus sont découverts, pendus et scarifiés dans la taïga, un message cryptique profondément gravé dans leurs chairs : "DEAD FOR NO ONE"

Quelques jours plus tard, Yoran Rosko, un photographe indépendant et solitaire décide de rentre à Brest après la disparition soudaine d'un ami en mer. Alors que dans l'ombre, un assassin multiplie les meurtres, Yoran, confronté au retour imprévu d'un fantôme dans sa vie, n'a d'autre choix que de rouvrir les plaies du passé et de se lancer sur la piste de ceux qui le menacent. De Berlin à Helsinki en passant par Tallinn, sa quête de vérité va alors le mener jusqu'aux confins de la folie humaine." (4ème de couverture)

Yoran Rosko, le photographe qui souffre d'achromatopsie (il voit en noir et blanc et est très sensible à la lumière), déjà rencontré dans Armorican psycho est de retour après 18 moins de soins au Rotterdam Eye Hospital. Cette aventure l'emmènera de Brest à l'extrême est de la Sibérie.

600 pages qui se dévorent, dans lesquelles on ne s'ennuie jamais. Lorsque l'action est mise de côté, c'est pour s'intéresser aux personnages qui, même pour les seconds rôles, ont une ou plusieurs pages que leur sont dédiées. Divers intervenants alternent les chapitres dont on sait qu'ils se rejoindront, mais pas où ni comment.

Ultra-documenté sur les lieux, les us et coutumes des peuples rencontrés, les engins utilisés, les activités de certains sites traversés -dont les mines de charbon de Sibérie-, sans être rébarbatif ou pédant ; Gwenael Le Guellec sait incorporer une foultitude d'informations dans son thriller, habilement, pour le rendre très crédible et instructif.

C'est aussi un roman très musical -mon seul regret est de ne pas avoir la play-list à la fin- et éclectique, de classique à la variété mais surtout du rock, de la folk et de l'électro.

Je ne sais pas si projet il y a de replonger Yoran Rosko dans une nouvelle aventure, car dans les deux romans il a parcouru quasiment la terre entière -en train surtout, il n'aime pas l'avion, ça nous fait un point commun-, mais je sais déjà que je suis sur les rails pour l'accompagner.

Pour moi, l'auteur écrit des romans d'aventures -avec certes un font de thriller (que je n'aime pas ce terme !)-qui me font forcément penser aux grands classiques du genre, un peu tombé en désuétude, ce qui est fort dommage. Ce type de romans qui vous emportent et qui, pendant le moment où vous êtes dedans vous font sortir de la réalité, de ce qui se passe autour de vous. Des comme ça, j'en veux souvent.

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