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Du sang sur le Quai

Publié le par Yv

Du sang sur le Quai, Pierre Pouchairet, Palémon, 2021

Au cours du célèbre salon dédié aux polars, Le Goéland Masqué à Penmarc'h, un auteur est retrouvé mort, assassiné. Puis un autre meurtre quelques mois plus tard dans un autre salon aussi fameux, Le Chien Jaune à Concarneau. Les deux victimes avaient en commun d'avoir été lauréats de Prix du Quai des Orfèvres. C'est cette direction que prend l'enquête menée par Léanne Vallauri, cheffe de la police judiciaire du Finistère, assistée de ses deux amies Vanessa psycho-criminologue et Élodie médecin-légiste et de toute son équipe d'enquêteurs de Brest et Quimper et notamment Isaac qui aura même l'opportunité d'aller en Russie pour interroger un suspect.

Tome 8 de la série Les trois Brestoises et comme à chaque fois, Pierre Pouchairet invente et évite de calquer à ses héroïnes des modèles d'intrigue et d'enquête tous faits. A chaque fois, il change de contexte ce qui fait qu'à part les personnages principaux, on n'a jamais la sensation de lire le même livre. C'est entre autres, ce que j'apprécie et qui est à noter, parce que ce n'est pas le cas dans toutes les séries et que Pierre Pouchairet qui écrit beaucoup pourrait aisément céder à quelques facilités.

Cette fois-ci, nous voici donc autour d'un prix littéraire important dans le monde du polar et que l'auteur connaît bien puisque, comme le précise le bandeau, il en est l'un des lauréats -en 2017-, avec Mortels trafics -l'un sinon le seul livre de lui que je n'ai pas lu. Et Pierre Pouchairet de nous parler du prix, de lancer quelques piques vers quelques écrivains de polars qui aiment faire couler l'hémoglobine sur le papier mais qui flanchent dès qu'ils en voient. Je ne sais pas s'il a raison, mais la remarque me fait sourire surtout que je ne suis pas fan des polars dans lesquels le sang coule abondamment ou dans lesquels les descriptions sont légion et gore, cela ne m'apporte rien, je préfère la suggestion et qu'on me laisse me faire mes images.

J'aime bien l'angle pris par le romancier pour nous faire vivre l'enquête : si Léanne est directement défiée par le tueur et agit en conséquence, ce sont son collègue Isaac et Vanessa la psychologue qui, sur ce tome, sont mis en avant. Une enquête qui tranche avec la précédente, Le pont du diable, ce que fait régulièrement Pierre Pouchairet : une intrigue lourde et forte, suivie d'une davantage locale et classique, preuve qu'il maîtrise et aime tous les genres et nous les fait aimer.

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