Pour seul pardon
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Pour seul pardon, Thierry Brun, Jigal polar, 2021
"Thomas Asano a trouvé refuge dans une petite ville nichée au pied des Vosges. Ici, la vie y est âpre. Homme à tout faire, il a la réputation d'être travailleur et bon chasseur. Il est surtout décidé à se faire oublier, il a connu Sarajevo et la prison... En liberté conditionnelle, c'est un homme brisé par la culpabilité qui tente de se reconstruire." (4ème de couverture)
Les Vosges et Senones sont un décor sombre, froid et humide pour cette histoire, très présent plutôt en atmosphère, en air ambiant qu'en vraie description.
Thierry Brun bâtit un roman par petites touches, ce qui, au départ peut gêner un peu ou, au contraire, assurer la présence et l'intérêt du lecteur avide de comprendre, car on ne connaît rien de la vie de Thomas Asano ni des raisons qui l'ont poussé à venir vivre dans la région. Puis à coup de rêves éveillés, de retours du héros sur les lieux de ses méfaits, de pensées pour la compagne qui l'a quitté, des circonstances de leur rencontre et de leur séparation, bref par touches disséminées ça et là, l'histoire se reconstruit.
L'ambiance atmosphérique, la météo dirais-je, est ouateuse, humide et sombre, les hommes du coin sont de la même teinte, des taiseux, des durs au boulot avec des relations viriles, l'écriture de Thierry Brun fait ressortir cela très bien, en simplicité, sans effets de style si ce n'est de coller au genre polar. Bref, du bon, du noir, du polar !