Ça coince ! (55)
Sous la dalle, Henri-Frédéric Blanc, Ed. du Rocher, 2002
Un homme se retrouve dans un cercueil, enterré alors qu'il n'est pas mort. Lorsqu'il revient à lui, il trouve dans sa poche un téléphone portable et tente de joindre des personnes pour le sortir de là, mais problème, il ne se souvient de rien, même pas de son nom.
Si l'idée de départ est bonne et le style de l'auteur attrayant, le tout devient assez vite ennuyeux voire même agaçant. Des néologismes aux jeux de mots faciles et pas très drôles et un humour qui ne me fait pas beaucoup rire, mais je reconnais que l'humour "parfois ça marche, parfois ça marche pas" comme disait Garcimore -que les plus jeunes veuillent bien m'excuser cette citation qui ne fera sourire que les plus de 45/50 ans. Je peux reconnaître également que mon humour est particulier, enfin c'est ce que disent mes proches.
Mais revenons à cette histoire qui tourne en rond, qui devient vite longue, l'enterré qui fait des phrases et oublie sans doute l'essentiel, celui de se poser des questions sur lui-même. Bref, un titre que l'on m'a conseillé fortement, mais qui n'est pas pour moi.
Homme sans chien, Håkan Nesser, Seuil, 2013 (traduit par Esther Sermage)
"Dans la petite ville de Kymlinge, la famille Hermansson est réunie pour fêter l'anniversaire du père et de la fille aînée. Seul manque Robert, le fils honteux qui s'est ridiculisé lors d'une émission de téléréalité. Suicide ? Fugue ? Plus aucune de ces hypothèses ne tient quand Henrik, son neveu, disparaît à son tour. Pour l'inspecteur Barbarotti, chargé de l'enquête, l'hiver s'annonce brumeux." (4ème de couverture )
Alors sur le papier, c'est alléchant et les premières pages continuent de souffler le chaud et je me dis que je vais m'enquiller les presque 500 pages sans sourciller en bon amateur de polars nordiques. Håkan Nesser procède par petites touches pour nous présenter la famille Hermansson, les parents mariés depuis 40 ans, mari autoritaire femme soumise, les enfants : l'aînée modèle du père adoré par icelui, le fils quasi répudié et la dernière née non désirée. Tous sont maintenant des trentenaires et la réunion de famille risque d'être houleuse.
Mais le hic, c'est que le livre traîne en longueurs, à force de vouloir avancer à petits pas, on piétine, tourne en rond et personnellement je m'ennuie et saute des pages. Pas bon signe. Et je sens que ce qui devait faire un bon polar, noir, dense, une histoire de famille avec tous les rebondissements, les règlements de compte, tout cela n'advient pas ou adviendra mais dans moult pages. C'est dommage cette envie de faire long lorsqu'on peut faire plus serré, plus dense, plus court, plus captivant. Tant pis, je lâche, je ne saurai pas la fin de l'histoire.